Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les cafés et les bars sont très mal éclairés. On a l’impression que c’est éclairé, parce que des lampes (parfois très belles) sont allumées, mais dès que l’on sort son ordinateur pour travailler ou écrire quelque chose, cela devient vite pénible.
Et c’est là qu’on se rend compte que, malgré les belles lampes, la quantité de lumière est très faible, à peine suffisante pour lire un journal.
De belles lampes et peu d’éclairage.
Je me suis aperçu de ce très faible éclairage depuis l’année dernière (2023).
Comme j’avais acquis un nouvel ordinateur dont la durée de la batterie était d’une bonne dizaine d’heures, je pouvais dès lors écrire sans souci dans des espaces ne disposant pas de prise électrique, et en premier lieu dans les cafés ou les bars, surtout en période hivernale ou lors des jours pluvieux.
Ce qui était fort pratique.
La première fois où j’ai vraiment pris conscience de ce manque d’éclairage, c’était à Valence.
Je m’étais arrêté dans un café de haut de gamme tout heureux de me trouver devant une table agréable et un décor magnifique propre à inspirer les élans de ma plus vive écriture.
Mais voilà qu’au bout d’une vingtaine de minutes, levant subitement la tête de mon écran, je ressens un profond tiraillement aux yeux. Mes nerfs optiques me font mal, comme si j’avais travaillé dans le noir.
C’était incompréhensible, les murs et le plafond rayonnaient de multiples lampes !
En les examinant plus attentivement, je m’aperçus alors de la faible intensité lumineuse qui s’en dégageait. Des lumières si tamisées qu’on se blesserait les yeux rien qu’en lisant un livre.
Des cafés qui ont l’air éclairés, mais qui sont dans la pénombre.
Un ou deux mois plus tard, m’étant réfugié dans un café en l’attente d’une correspondance (ayant par ailleurs complètement oublié l’épisode du café de Valence), je m’attelai de nouveau avec enthousiasme à mon ordinateur. Quand soudain (là aussi au bout d’une vingtaine de minutes), mes yeux me firent très mal. L’incident de Valence me revint subitement en mémoire.
Un coup d’oeil instinctif dans la belle salle me montra ce que je n’avais pas identifié en entrant. Je croyais que ce café était éclairé parce qu’il disposait de plusieurs lampes allumées, mais il se trouvait en fait dans une semi-obscurité.
Observer la vitrine des cafés et des bars avant d’entrer.
Echaudé par ces expériences, désormais j’étudie les vitrines des cafés et bars où je souhaite m’installer un moment avant d’entrer.
Et je peux vous assurer que c’est fou le nombre de lieux qui naviguent dans la pénombre !
Il est quasiment impossible de trouver un café ou un bar qui soit suffisamment éclairé (pour qu’on puisse au moins lire un journal sans avoir à tirer sur ses yeux).
Etait-ce comme cela quelques années en arrière : des cafés avec peu d’éclairage ?
Dans mes souvenirs, non.
Même en 2022, quand j’étais en déplacement et que je m’arrêtais dans des cafés et des bars pour travailler sur mon ordinateur ou écrire des poèmes sur mon bloc-notes, j’étais inondé de lumière.
D’ailleurs, je ne me posais même pas de question à ce sujet, tant cette disposition était naturelle. Même dans les cafés les plus modestes, le néon au plafond illuminait tout l’espace.
Tout pour l’apparence – un désastre pour le confort du quotidien.
A ce stade de mes réflexions, je ne peux manquer de faire un rapprochement avec un article précédent à propos de la SNCF qui mettait davantage en avant la beauté du visuel avant le confort des voyageurs (en supprimant peu à peu les salles d’attente pour les laisser dans des halls ouverts à tous les vents) voir l’article ici salle d’attente des gares.
Le défaut des hommes politiques gagne-t-il aussi les cafés ?
Auparavant, ce n’étaient que les hommes politiques qui se spécialisaient dans l’apparence (les beaux et grands discours, les promesses, les « fêtes » hors de prix aux frais du contribuable, les constructions gigantesques qui ne servent à rien sinon à glorifier leur « grandeur »), et qui n’apportaient rien de concret et de valable pour le pays, mais laissaient derrière eux des organismes en déficit et des lois qui entravaient les réelles initiatives.
Cela semble être un phénomène qui gagne d’autres corps de métiers, tels que les cafés et les bars.
Rien qu’aujourd’hui, j’ai cherché un endroit où je pouvais m’attabler pour écrire. Je suis passé devant un café de haut standing, des dizaines de lampes somptueuses formaient comme des guirlandes de lumières au-dessus de la terrasse couverte.
Des dizaines de lampes allumées, et pourtant l’endroit était dans la pénombre.
Finalement, je reviens mes méthodes d’antan. Ecrire sur un banc ou sous un abri-bus, l’ordinateur ou le bloc-notes sur les genoux.
Désolé pour les cafés et les bars s’ils se sentent offusqués…
Désormais quand je passe devant leur vitrine et que celle-ci est sombre, je ne m’arrête plus, je sais qu’à l’intérieur ce sera une pénombre plus ou moins épaisse. Il se peut que beaucoup apprécient ce type de luminosité qu’ils appellent peut-être « lumière d’ambiance » .
Quant à moi, mes attentes sont différentes. Je préfère une franche lumière qui permet de voir vraiment les alentours, une véritable lumière qui étincelle de joie et inonde les yeux.
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Magnifique Patrick !
C’est exactement cela, le « beau »prends le dessus sur le « confort »
Ne nous laissons pas berner 🙂
Vivons dans la lumière