La SNCF rénove peu à peu toutes ses gares (du moins celles où je passe), mais si le visuel est très agréable, le confort malheureusement est très loin de ce que l’on est en droit d’attendre. Je dirais même qu’il est désastreux.
C’est d’ailleurs un phénomène qui touche l’ensemble de la classe politique, tout dans l’apparence, mais un désastre dans la vie au quotidien.
Pour en revenir aux gares, sur la trentaine que je fréquente régulièrement, à part celle de Dijon qui conserve une belle salle d’attente chauffée l’hiver et fermée pour éviter les courants d’air ainsi que les déperditions de chaleur, et qui comporte également des sièges normaux (c’est-à-dire avec un dossier) en nombre suffisant pour accueillir les voyageurs, toutes les autres qui ont connu des travaux de rénovation sont une catastrophe en matière de confort.
Les salles d’attente supprimées, et remplacées par des halls ouverts à tous les vents.
Dans quasiment toutes les gares par où je suis passé et qui ont connu des travaux de rénovation ces dernières années, on a supprimé les salles d’attente. Vous êtes obligé d’attendre dans le hall de gare et souvent debout. Durant la belle saison, cela va très bien, mais dès qu’arrivent l’automne et l’hiver, c’est une horreur.
Annecy, par exemple, qui disposait d’une grande salle d’attente, bien fermée avec des toilettes, plus rien des désormais. Oh ! Le hall de gare est magnifique, pétillant de couleurs, très propre… mais d’une sauvagerie glaciale quand arrive l’hiver. En effet, les portes automatiques s’ouvrant des deux côtés, côté ville et côté train, le vent d’hiver ne cesse de souffler et vous gèle sur place.
Vous n’avez qu’une possibilité de vous réchauffer, c’est de vous réfugier dans le magasin de journaux – café pour consommer quelque chose. Mais, comme dans beaucoup d’autres halls de gare, ces magasins n’ont pas de porte. C’est peut-être très bien pour le commerce, mais pour le voyageur qui voudrait se réchauffer, c’est une autre affaire.
Parmi les gares que je fréquente, il reste encore quelques salles d’attente agréables (j’appelle une salle d’attente, une salle fermée, chauffée l’hiver, et disposant de vrais sièges pour s’asseoir), mais après les travaux de rénovation, en général, ces salles disparaissent pour ne laisser place qu’à un beau visuel dépourvu de portes qui conserveraient la chaleur en hiver.
A part une exception, partout il y a eu des travaux ces dernières années, ils ont supprimé les salles d’attente.
Des planches au lieu de sièges.
Dans toutes les gares où je suis passé et qui ont connu des rénovations, les vrais sièges sont supprimés. Il n’y a même plus de bancs, vous savez, ces bancs classiques avec un dossier.
A la place, nous avons des planches, c’est-à-dire des meubles de formes rectangulaires aux angles arrondis sur lesquels sont disposées des planches de bois. Et sur ces planches, des plaques ressemblant à des coussins.
Le tout est magnifique, vraiment très esthétique, le bois joliment verni et ces « coussins » ayant aussi une belle apparence. Mais gardez-vous de vous y asseoir trop rapidement (comme je l’ai fait la première fois). En dépit de leur aspect attractif, ces plaques ne sont pas des coussins moelleux, mais une sorte de plastique presque aussi dur que du bois.
De temps à autre, il subsiste quelques sièges à dossier, mais en nombre très réduit (de mémoire deux ou trois à la gare de Villefranche-sur-Saône).
De ce fait, on regrette les bancs d’autrefois, pas très jolis certes, mais où l’on pouvait au moins ne pas avoir trop mal au fessier et se caler le dos.
Un seul point positif : la connectique.
Il faut reconnaître que pour cela, ils sont excellents. Si vous avez besoin de recharger votre appareil (téléphone, ordinateur ou tablette), c’est l’endroit idéal. Les ports USB et les prises électriques abondent de tous côtés.
En conclusion : Que les grands responsables viennent expérimenter les gares en hiver !
Dommage que la pensée des responsables ne se soit focalisée que sur la connectique et sur l’apparence des nouvelles gares.
Dommage aussi que leurs enquêtes de satisfaction (menées régulièrement par des intermittents) ne portent que sur l’apparence des lieux (propreté, esthétique) mais jamais sur leur confort. Aucune case n’est prévue pour qu’on donne son avis sur ce point malgré ma demande auprès des enquêteurs pour qu’ils inscrivent mon opinion.
Cette lacune explique peut-être que les responsables ne sont pas au courant de l’horreur glaciale des gares en hiver et de l’inconfort de la station assise.
Qu’ils viennent, par exemple, à Annecy, à Vichy ou à Villefranche-sur-Saône en hiver quand il faut 3 degrés au-dehors, qu’il vente et qu’ils doivent attendre trente minutes leur correspondance ! Ils verront alors ce que cela fait que de ne plus avoir de salles d’attente à l’ancienne.
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