Séquana – la déesse historique.
Présentation de la véritable Séquana, la divinité historique vénérée par les Gaulois.
Séquana est la déesse de la Seine. Elle était réputée chez les Gaulois pour favoriser les guérisons.
Ce n’est pas un mythe ou une histoire imaginaire.
Historiquement parlant, elle était l’une des principales divinités gauloises. On lui avait édifié un sanctuaire et un temple, et les Gaulois y accouraient en foule dans l’espoir d’obtenir une guérison.
A quand remonte l’apparition de Séquana ?
Les Gaulois n’ayant pas pour habitude – hélas ! – de recourir à l’écrit, mais de transmettre leurs connaissances par voie orale, il n’existe pas de documents écrits permettant de situer la naissance de Séquana dans les coutumes des habitants de la Gaule.
Il est plus que probable, ainsi que le démontre Patrick Huet dans son livre « Le fabuleux passé des sources de la Seine » , que les Gaulois des premiers temps ne lui donnèrent pas de nom particulier, mais la désignaient par l’expression « déesse de la Seine » .
Ce n’est qu’après la Conquête de la Gaule par Jules César que, sous l’influence des Romains, l’on personnifia la déesse par un nom romanisé et adapté à la nouvelle civilisation (gallo-romaine) en cours de formation.
L’évolution de l’expression « déesse de la Seine » en « Sequana » ou « Sequanae » est décrite dans l’ouvrage de Patrick Huet.
Où résidait la déesse de la Seine ?
Pour les Gaulois, elle résidait à la source de la Seine. Ils y ont donc établi un sanctuaire dans le double objectif : 1) d’ériger un domaine en son honneur. 2) d’accueillir les nombreux pèlerins qui se pressaient aux sources dans l’espoir d’être guéris d’un mal qui les affectait.
En quoi consistait le culte de Séquana ?
D’après les découvertes révélées par les fouilles archéologiques, les pèlerins venaient essentiellement dans le but d’obtenir une guérison ou pour accomplir un voeu.
Il existait un cheminement précis qu’ils devaient suivre, notamment le passage par des bassins d’eau courante pour se purifier des fatigues du voyage et de toute scorie venant du corps ou de l’âme, avant de passer à d’autres terrasses dédiées aux promenades et au recueillement.
Le point central du parcours : le temple où reposait la statue de Séquana et auprès de laquelle le pèlerin présentait l’objet de sa demande. Dans les deux sens du terme « objet ». En effet, il accomplissait cette demande en déposant un petit objet représentant l’organe ou le membre touché par la maladie, très souvent une feuille de bronze sculptée (par exemple sculptée d’yeux, d’un bras, d’une jambe… selon la zone affectée.)
Le tout était accompagné d’offrandes matérialisées par des victuailles (fruits, animaux…) ou de tout objet ou sculpture que l’on souhaitait déposer selon son ressenti.
Le culte de Séquana, en résumé.
L’essence du culte de Séquana tenait donc – d’après ce que l’on a découvert lors des fouilles – d’une purification par les eaux, d’un recueillement au gré des promenades sur les terrasses et la recherche d’une communication, d’un contact d’ordre spirituel avec la déesse, soit lors des recueillements soit lors de sa visite au temple.
Quand disparut Séquana ?
Séquana (et pour être très précis les demandes de guérison) disparut au quatrième siècle après que les armées des nouveaux dirigeants du royaume franc décidèrent d’éradiquer et d’effacer tout autre culte qui ne fut pas le leur.
Le sanctuaire fut détruit par les armes et par le feu, le nom de Séquana – interdit ! ainsi que toute allusion à une quelconque divinité protectrice du monde antérieur.
Sous le coup des exactions et sous la menace de tortures et de mort, la population s’inclina. Et ainsi tomba dans l’oubli la déesse de la Seine.
Quand réapparut Séquana ?
Au XIX° siècle au cours d’une campagne de fouilles archéologiques, on mit au jour les ruines du sanctuaire (alors englouties sous la terre) ainsi que de nombreux objets et sculptures gravés au nom de « Sequana » ou « Sequanae ».
On découvrit alors avec stupeur que près de mille cinq ans auparavant, il s’élevait à cet endroit un domaine magnifique consacré à une divinité que les Gaulois nommaient Séquana ou encore « déesse de la Seine ».
Pour aller plus loin.
Un livre.
Pour en savoir davantage sur ces découvertes, sur ce qui s’est déroulé en ces lieux et sur la façon dont on s’y est pris pour effacer le nom de Séquana, nous vous invitons à découvrir le livre qui en parle le mieux (en cliquant sur « Le fabuleux passé des sources de la Seine » ) .
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