Extrait d’un des poèmes géants de Patrick Huet.

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Pour votre agrément nous vous proposons un extrait d’un des poèmes géants de Patrick Huet intitulé « Sur les chemins de l’aventure » .
Ce poème fut composé en direct, une écriture spontanée sous le regard du public, ceci dans la galerie commerciale « Saint-Genis 2 » à Saint-Genis-Laval (une ville proche de Lyon).
A l’origine, son auteur le rédigea au feutre sur un rouleau de tissu. Au terme de sa composition, le poème mesurait 66 mètres de long.
Le texte vient d’être publié officiellement sous l’éclat de cette magnifique couverture (une photo de l’auteur Patrick Huet). Vous pouvez acquérir cet ouvrage sur notre boutique ou en librairie.
Début du poème
Ce poème est publié ici avec l’accord de Patrick Huet.
Important : Tout le texte est soumis au copyright de l’auteur. Si vous souhaitez en reproduire des extraits, juste une courte partie est permise, à titre de citation et en mentionnant le nom de l’auteur. Pour des extraits plus longs, veuillez vous rapprocher de l’auteur afin d’obtenir sa permission écrite.
Sur les chemins de l’aventure.
Si un jour ton regard vient heurter ta maison
Que les murs sont étroits, que se perd ta raison,
Comme un lac assoupi limité par des rives
De rocs amoncelés pour briser ses eaux vives,
Ne laisse pas ces murs, remparts du quotidien
Enserrer ton espace en le terne d’un lien,
Mais va chercher les fleurs perdues de l’amitié
Dans le fou de tes voeux, dans le bleu de l’été.
Il se peut qu’au-delà des villes peu joviales
Tu croises des trajets aux teintes plus cordiales.
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L’aventure, vois-tu, prend assise aussitôt
Que tu quittes le seuil de ta vie de robot.
Les parois trop usées du logis solitaire,
Qui voilaient le dessin de ta route si claire,
Ne peuvent plus dès lors happer cette impatience
Qui anime ton pas au sortir du silence.
Les rues qui torsadaient, te fermaient de béton
Dévoilent le damier des trottoirs à piéton
L’éclat d’un sourire que le jour te prolonge
Et la frange d’un ciel où crépite le songe.
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Les heures empesées, trop serties de tristesse
Desserrent leur étau, leur traîtresse paresse
Quand s’éloigne ton pas du parcours imposé
Par le pacte de ceux qui te veulent plié
Aux lois des horaires par eux seuls définis
Sur des rails te menant du travail au logis,
Un pendule oscillant de lumière en pénombre
Sans jamais détacher tout le poids de cette ombre
Tel un sage pantin suspendu à un fil
Que d’autres font mouvoir dans un jeu trop subtil.
———
Mais quand tu t’affranchis du docile chemin
Au-delà du schéma où tu noues ton déclin
Tu traces désormais les contours de l’esquisse
De la toile sans fin de ta vie qui se tisse
Au fil des sentiments qui sont tiens, qui t’habitent
Ton rire en cascade, tes larmes qui hésitent.
L’horizon est satin, il attend comme un zeste
D’étincelle de toi pour poser sur ta geste
Les éclats palpitants de ces temps audacieux
Où tu vogues sans frein, des pressions, insoucieux.
———
La planète t’invite à plonger dans son coeur
Découvrir ses forêts et ses pics de bonheur
Traverser des déserts aux arides couleurs
Aux dunes desséchées aux brûlantes chaleurs.
Elle étend vers le nord, sa banquise en parure
Du corail plus au sud dans sa rouge dorure
La blancheur affolante des cimes de neige
Et les champs s’éveillant sous leur robe de beige
Quand l’hiver se soustrait aux rayons du printemps
Pour se rendre en des lieux où se fige le temps.