Gratuit pour vous : un très long extrait d’une des histoires de Tomy le petit magicien.

Rappel. Tomy est un petit garçon de 5 ans qui possède une formule magique lui permettant de devenir minuscule, ce qui l’entraîne chaque fois dans des aventures extraordinaires.

Mais dans cette histoire, c’est l’inverse qui se produira. En ce beau matin de Pâques, alors qu’il participe avec des dizaines d’autres enfants à une chasse aux oeufs, on se rend compte que tous les oeufs ont disparu. Qui donc a bien pu s’en emparer ? Pour le découvrir, Tomy se transforme afin de pouvoir suivre les minuscules traces laissées sur le sol par les mystérieux voleurs. Une formidable surprise l’attend.

(Note. Pour en savoir davantage au sujet de sujet de Tomy (qui il est, quels sont ses amis, etc.), voir cette page : L’univers de Tomy.)

Au sujet du copyright.

Si vous souhaitez reproduire le texte ci-dessous, sachez que de courtes citations sont autorisées. Mais pour le texte complet, contactez d’abord l’auteur pour obtenir son autorisation écrite.

Début de l’histoire.

C’était un dimanche magnifique que ce dimanche de Pâques. Il faisait doux et le ciel était d’un bleu de porcelaine.

Tomy s’était réveillé de bonne heure.

Depuis plusieurs jours, il attendait ce dimanche avec impatience. En effet, ses parents lui avaient annoncé le mercredi d’avant qu’ils se rendraient au Château de Rontanblan en début de matinée. Le propriétaire organisait une immense chasse aux oeufs à laquelle tous les enfants de la région étaient invités.

Vous pensez bien que Tomy ne rêvait plus que de cette chasse. Il s’était donc réveillé avant ses parents, s’était habillé et jouait à courir dans sa chambre ou à sauter sur son lit tant il ne tenait plus en place.

Durant le petit déjeuner, il s’exclama.

« Comme je suis pressé d’aller ramasser les oeufs. J’espère qu’il y en aura tellement que je pourrais remplir mon panier. Combien y en aura-t-il dans le parc ?

— Je ne sais pas, Tomy, avait répondu sa mère.

— Je suppose qu’il y en aura des centaines, rétorqua son père. Le châtelain en a certainement prévu de grandes quantités.

— Le châtelain, qu’est-ce que c’est ?

— C’est le propriétaire du château. Quand on possède un château, le propriétaire s’appelle un châtelain, car autrefois on ne disait pas un château, mais un “castel” qui s’est transformé en “chastel ”. Puis on a ôté le “s” de chastel qui est devenu “châtel” et donc le propriétaire d’un châtel était un châtelain. »

À huit heures et demie, une fois le petit déjeuner terminé, toute la famille monta dans la voiture. Le père de Tomy prit le volant.

« Nous allons être en retard, papa.

— Non Tomy, ce n’est pas loin de chez nous.

— J’espère qu’on ne se trompera pas de chemin.

— Ton père connaît parfaitement la route. Ne t’inquiète pas. Nous y serons avant l’ouverture. »

Ce fut le cas. Ils avaient près de vingt minutes d’avance quand ils s’approchèrent du château de Rontanblan. Le papa gara la voiture sur le parking devant les grilles. Une quinzaine d’autres véhicules s’y trouvaient déjà. Ils franchirent à pied les grilles dorées et pénétrèrent dans le parc. Il était gigantesque et s’étendait bien au-delà du magnifique château qui leur faisait face. Tomy n’en voyait pas la fin.

Derrière eux, sur le parking, de plus en plus de voitures se garaient, laissant descendre des flots d’enfants au visage rieur qui se hâtaient sur la pelouse entre les grilles dorées et la façade du château.

Tomy se tourna vers son père.

« Tout ce monde ! Je n’en ai jamais vu autant à la foire l’été dernier. Crois-tu vraiment qu’il y aura assez d’oeufs pour chacun ?

— Bien sûr. Le châtelain prépare toujours avec soin ses événements. À mon avis, il a dispersé des centaines et des centaines d’oeufs dans le parc.

— Peut-être des milliers, corrigea sa mère. Nous les compterons à la fin de la chasse. »

Comme Tomy, les autres enfants serraient dans leur main un petit panier qu’ils espéraient remplir durant la matinée.

À 9 h 15, le châtelain apparut en compagnie d’une dame en haut de l’escalier monumental de l’entrée. D’une voix forte, il s’adressa à ses invités.

« Bienvenue à tous. Mon épouse et moi-même sommes heureux de vous accueillir à Rontanblan. Car ce n’est pas un jour ordinaire. Nous sommes le dimanche de Pâques. Et qu’y a-t-il le jour de Pâques ? »

« Des oeufs en chocolat » répondirent des dizaines d’enfants.

« Oui, des oeufs en chocolat. Mais pour avoir le droit d’en goûter, il faut d’abord les trouver. Où sont-ils cachés ? Peut-être dans les buissons, peut-être ailleurs. Je vous souhaite une bonne chance, et je déclare la chasse aux oeufs ouverte. »

Des cris de joie fusèrent parmi les enfants. Puis ils s’éparpillèrent, soit seul soit en petits groupes, prenant chacun des directions différentes en laissant les parents discuter entre eux sur la pelouse de l’entrée.

Comme les autres, Tomy s’élança dans le parc, le regard attentif. Il examinait les massifs de fleurs, soulevait les grandes feuilles, regardait à l’intérieur des pots, écartait les tiges des herbes là où elles étaient hautes. Rien. Il continua plus loin. Il longea des rangs de fleurs, des buissons, des ifs, se pencha sous les statues, s’avança dans les patios couverts de rosiers grimpants…

Il recherchait consciencieusement depuis au moins dix minutes et n’avait encore rien trouvé. La chance finirait par tourner en sa faveur, il en était sûr, et il en trouverait énormément très bientôt.

Hélas, cinq minutes plus tard, toujours rien.

En observant ses voisins, il comprit que quelque chose d’inhabituel se déroulait. D’ordinaire, au bout de quelques minutes les paniers commençaient à se remplir. Mais là, rien. Après un quart d’heure de recherche, ils étaient vides.

Les rires joyeux des enfants s’étaient dissipés. Quelques-uns des plus jeunes, fatigués d’avoir couru en vain, revenaient tristement vers leurs parents.

Tomy songeait à les imiter quand il aperçut soudain le châtelain qui marchait à pas vifs non loin de là, le visage affolé.

« C’est une catastrophe, Astrid, déclara-t-il à son épouse. Tous les oeufs ont disparu.

— Ce n’est pas possible.

— Hélas, si !

— Pourtant, nous les avons dispersés ensemble ce matin, au lever du jour. Personne n’est entré. Ils n’ont pas pu s’envoler.

— J’ai visité plusieurs endroits où nous les avions cachés. Il n’y a plus rien. Vérifie par toi-même. »

Il conduisit son épouse vers un massif de rosiers. Tomy les suivit à distance sans se faire remarquer. La châtelaine se pencha en avant, écarta les tiges de rosiers et se releva aussitôt le visage blême.

« Tu as raison, Walter. J’ai déposé ici même cinq beaux oeufs. Ils n’y sont plus. Et comme aucun enfant ne les a ramassés, il faut se rendre à l’évidence. Il y a là un mystère qui nous dépasse. »

Pendant qu’ils s’éloignaient, Tomy se dissimula derrière une statue. Si tous les oeufs avaient disparu, ainsi que l’affirmait le châtelain, alors c’était la plus grande catastrophe de l’année. Les centaines d’enfants éparpillés dans le parc seraient terriblement déçus et rentreraient chez eux le coeur triste.

Il décida donc de mener son enquête. Il se pencha à son tour au-dessus du massif de rosiers. Il prit le temps d’examiner attentivement l’endroit où la châtelaine avait déposé les oeufs. Il ne releva rien de particulier sur le sol ni sur les tiges, rien pour ses yeux de garçon. Mais Tomy possédait un atout précieux, une formule magique qui lui permettait de se transformer, de rétrécir jusqu’à être beaucoup plus petit que le pouce.

Il recula derrière le massif pour que personne ne le voit et prononça sa formule : « Atahi ! Ataho ! » Aussitôt, il devint minuscule. La formule lui donnait aussi un autre avantage, celui de parler le langage des animaux. Ce qui était pratique quand on voulait obtenir des informations.

Il s’engagea ainsi à l’intérieur du massif en marchant entre les racines et les brins d’herbe. Il était si petit que les graviers lui paraissaient être aussi gros que des rocs. À cette taille, il repéra vite des indices qu’un oeil humain ne pouvait pas percevoir. Quelques fragments de papiers dorés, comme ceux qui enveloppaient les oeufs de Pâques, étaient accrochés au dos des feuilles. En s’approchant d’eux, il croisa sur son chemin un scarabée qui poussait devant lui une sorte de large boule faite à moitié de terre emmêlée de brindilles et à moitié d’autre chose.

« Bonjour, monsieur le scarabée !

— Bonjour l’ami ! Comme c’est drôle, tu ressembles à un de ces géants qui viennent parfois s’allonger dans les herbes, mais un géant minuscule. C’est étrange, ça, un géant minuscule ! Comment peux-tu être géant et minuscule à la fois ?

— C’est une longue histoire, scarabée. D’habitude, je suis grand. Si je suis petit aujourd’hui, c’est parce que je mène une enquête sur une disparition mystérieuse. »

Il lui conta l’objet de sa mission. Hélas, le scarabée ne pouvait pas l’aider, il n’avait rien noté de particulier. Il ne savait même pas qu’il y avait eu des oeufs déposés près des tiges de rosiers.

Un peu plus loin, à cheval sur le bout d’une d’herbe, un hanneton essayait d’attraper une goutte de rosée.

« Des oeufs enveloppés dans du papier étincelant ? Non, je n’ai rien vu de tel. Es-tu sûr que cela existe ? Je n’en ai jamais entendu parler. »

Tomy abandonna le hanneton à sa goutte de rosée et s’enfonça plus avant dans le massif de rosiers. Soudain, le museau pointu d’une musaraigne jaillit d’un trou dans le sol. À sa question, le petit rongeur gronda de mécontentement.

« Des sortes d’oeufs enveloppés dans du papier étincelant, oh oui, que je les ai vus ! Un des géants qui te ressemblent, mais beaucoup plus géant que toi en a déposé cinq par là-bas. Au parfum savoureux qu’ils dégageaient, ils devaient être succulents. J’étais déjà émerveillée à l’idée d’y planter mes fines dents quand un groupe d’écureuils a sauté dans le massif et les a emportés presque sous mon nez. Ah, les vauriens ! J’avais beau crier et rouspéter que je les avais vus en premier et qu’ils étaient à moi, ils sont repartis avec. J’étais rouge de colère.

— Où sont-ils allés ?

(A suivre)

Où trouver l’histoire complète ?

Vous pouvez l’obtenir de deux façons. Soit sous forme papier, soit sous forme numérique.

La version numérique est disponible sur la boutique liée à ce site, à cette adresse : Tomy.

Tomy et la chasse aux oeufs de Pâques

La version imprimée est incluse dans le recueil « Farandoline de Pâques » disponible soit en librairie soit auprès de la plateforme d’édition, ici : Farandoline.

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