Il n’existe que deux représentations de la Déesse de la Seine qui nous soient parvenues depuis l’époque antique : deux sculptures que les archéologues attribuent à Séquana, car mises au jour à la suite de plusieurs campagnes de fouilles sur le site des sources de la Seine.
Rappelons qu’à cet endroit s’élevait, au temps des Gaulois, un sanctuaire qui accueillait des pèlerins en quête soit de guérison soit de l’accomplissement d’un vœu.
Ici s’étendaient des jardins et une suite de fontaines que les pèlerins remontaient jusqu’à la fontaine centrale.
On assiste à un phénomène similaire depuis le XIX° siècle où les gens ont retrouvé le goût des sources thermales et se sont rappelés la vertu de ces eaux dans la guérison de certaines affections. Un élan dénué toutefois du côté spirituel qui habitait les sanctuaires de l’époque gauloise.
Apparemment, on attribuait les guérisons qui s’y manifestaient à une divinité qui habitait les lieux, la déesse Séquana (tout en prenant soin de se baigner abondamment, sans se douter que cette eau avait pu jouer un rôle de leur retour à la santé).
Ce sanctuaire connut les assauts des armes, fut pillé, brûlé (les fouilles archéologiques sont catégoriques sur ces points). Les vestiges recouverts sous les coulées de boue au fil des ans avaient laissé place à une zone sauvage que les agriculteurs locaux transformèrent en pâturage.
Je décris tout ceci en détail dans mon livre « Le fabuleux passé des sources de la Seine » (éditions Bod, auteur : Patrick Huet. Visible ici: livre sur la source de la Seine) qui relate de quelle façon, mille ans après sa destruction, on en vint à soupçonner l’existence d’un ancien temple dédié à un dieu du nom de Séquanus.
Quelle surprise quand après les premières fouilles, on découvrit (au XIX° siècle) non pas un dieu Séquanus, mais une déesse ! Et le nom de Séquana (Sequana) ne faisait guère de doute puisqu’il était gravé sur de multiples objets.
Les sculptures représentant Déesse Séquana.
J’explique dans « Le fabuleux passé des sources de la Seine » que les deux sculptures que les archéologues ont trouvées sous terre sont très probablement des représentations de la déesse, je rejoins les scientifiques sur ce point.
La première (en bronze) montre la déesse dans une barque dont la proue forme le bec d’un canard. La seconde est un buste en pierre massif dont la tête a été brisée (volontairement sans aucun doute, à la suite du pillage du sanctuaire).
Je partage avec vous les photos (prises par moi-même au musée archéologique de Dijon) de ces deux sculptures afin que vous ayez un aperçu réel des représentations de la déesse de la Seine. Ces clichés figurent également dans mon livre ainsi que des photos d’autres objets (bijoux, vases, etc.) qui ont été retrouvés au cours de ces fouilles.
Représentation moderne de la déesse de la Seine.
Au regard de l’influence extraordinaire qu’exerça la déesse de la Seine et de l’engouement croissant qu’elle suscite, des artistes modernes ont créé des œuvres à son effigie.
Ainsi en est-il de la sculpture que l’on peut admirer à Châtillon-sur-Seine. Le sculpteur s’est inspiré de différentes recherches pour restituer ce qui, d’après lui, s’approcherait de l’apparence de cette figure antique.
Ce buste est érigé sur les bords de la Seine, comme il convient pour la déesse du même nom.
Des livres sur la déesse de la Seine.
** Pour découvrir toutes les facettes de Séquana, entre autres l’origine du nom de Séquana, la transformation du parc, la raison de l’achat par la ville de Paris du terrain autour des sources, etc. Le livre « Le fabuleux passé des sources de la Seine » est l’ouvrage qui vous convient.
** Pour savoir quelle est la différence entre la nymphe de la Seine (qui n’est pas Séquana) et la déesse de la Seine (qui est Séquana), le fascicule « Séquana, nymphe ou déesse de la Seine » vous apportera toutes les réponses.
Dans l’intervalle, vous pouvez aussi consulter la rubrique « L’univers de Séquana » sur ce site même qui en aborde quelques points utiles.
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