Extrait du conte pour enfants Rousseline et les oeufs de Pâques.
Auteur : Patrick Huet. Genre : merveilleux.
Nous vous offrons ci-dessous le début d’un joli conte aussi frais qu’un matin de printemps.
L’histoire d’une adorable petite poule.
Début de l’histoire.
(Publié avec l’accord de l’auteur.)
Par un beau matin de printemps, une jeune poule aux plumes aussi rousses que les couleurs de l’aube se promenait dans la basse-cour. Elle s’appelait Rousseline et s’impatientait de pondre un jour de beaux oeufs tout frais.
Le fermier aussi s’impatientait. Bien sûr, il était heureux de voir sa jolie poule gambader et picorer aux alentours, mais il aurait été ravi si elle avait pu lui donner quelques bons oeufs pour son déjeuner.
— Bah, laissons faire la nature, murmurait-il en cultivant ses champs. Un jour ou l’autre, elle commencera à pondre et je me régalerai alors de belles omelettes.
Mais le temps passait, passait… et toujours pas d’oeufs à l’horizon. Rousseline se désolait. Elle aurait tellement voulu faire plaisir au fermier.
— J’ai entendu parler d’un grillon savant, tu devrais aller le voir, lui conseilla un lapin aux longues oreilles tombantes.
— Et pourquoi donc ?
— Quand j’étais encore un jeune lapereau, ma grand-mère me racontait qu’il connaissait beaucoup de secrets.
— Même celui pour pondre ? Caqueta de surprise la jolie Rousseline.
— Certainement. C’est un très ancien grillon. Il habite une petite grotte creusée dans le tronc d’un peuplier. Tu le trouveras facilement, c’est le troisième peuplier juste après le massif de framboises.
Toute joyeuse, Rousseline s’en alla rendre visite au vieux savant.
Le ciel était d’un bleu éclatant. Par un temps aussi beau, il ne pouvait survenir que de bonnes nouvelles. Elle aperçut le grillon assis à l’entrée de sa grotte en train de siroter une boisson.
— Hmmm, vraiment délicieux, lui dit-il. En as-tu déjà goûté ?
La poule secoua le bec et raconta son problème.
— Ainsi donc, tu voudrais pondre des oeufs ? Résuma le grillon savant d’une voix tremblotante.
Il était si vieux que sa voix était devenue aussi frêle que le son d’un violon. Rousseline lui répondit vivement.
— Oui, monsieur le grillon, j’aimerais tant faire plaisir au fermier. Il attend depuis si longtemps.
— J’ai une recette pour toi. Prends ce flacon. C’est du thé à la noisette. Il n’y a rien de mieux pour se rafraîchir lorsqu’on vient de faire un excellent repas. Quand tu auras déjeuné, tu t’en prépareras un grand bol bien chaud. Tu le dégusteras gorgée par gorgée en répétant « Gouligoula Gouligoulai, c’est bien demain que je pondrai. » As-tu bien compris ?
— Oui, monsieur le grillon. Merci pour tous vos conseils. Je suis la plus heureuse des poules.
Rousseline fit exactement ce que lui demanda le grillon. Du hanneton jusqu’au cheval, tous se demandaient pourquoi la belle Rousseline, d’ordinaire si paisible, se tenait après son repas devant un grand bol de thé fumant à marteler « Gouligoula Gouligoulai, c’est bien demain que je pondrai. »
— Vous verrez bien, leur répondait-elle, vous verrez bien.
Le lapin, lui, balançait ses longues oreilles en silence, mais il se doutait que c’était là une formule secrète donnée par le grillon. Puis chacun s’en alla vers ses affaires avant de retrouver sa demeure pour la nuit.
Le lendemain matin, l’aube n’avait pas encore pris le temps de se lever et de dorer les belles plumes de Rousseline, que cette dernière sentit comme un tiraillement qui la gênait sous le ventre.
— Cot… cot cot… Fit-elle à moitié endormie. Qu’est-ce qui me… cooooottt !!!…
La surprise lui arracha un cri de travers. Elle se dressa sur ses pattes et en eut le bec cloué de silence.
Puis elle sauta et courut à toute vitesse chez son maître.
— Fermier, fermier, vite, vite ! Réveille-toi, réveille-toi vite !
L’homme des champs bougonna.
— Qu’y a-t-il, la poule ? Pourquoi tant de vacarme alors que le soleil n’est pas encore levé ? Il fait aussi noir qu’à l’intérieur d’un pot.
— C’est parce que j’en ai un.
— Un pot ? S’étonna le fermier.
— Non, pas un pot. Un oeuf.
Son maître se jeta aussitôt hors de son lit.
— Un-un oeuf, bégaya-t-il. Je veux le voir.
Fin de l’extrait.
Pour aller plus loin.
Cette histoire est disponible en version papier et en numérique (ebook).
Pour la version papier, vous pouvez aussi la découvrir sur notre site en cliquant sur « oeufs de Pâques » .
Cette histoire fait aussi partie du recueil « Farandoline de Pâques« , disponible ici : « histoires de Pâques » .
Pour la version numérique, voici un lien « Rousseline » (Amazon).
Étant entendu que vous pouvez aussi vous la procurer sur les autres plateformes et librairies numériques, comme la FNAC, Itunes, Google Play, etc.
Pour d’autres extraits de livres de Patrick Huet, voir la rubrique générale : « Extraits de livres » .
LOL cest trop cool Jaimerais que
on Pourrais lire virtueIIement
o-O