(Auteur : Patrick Huet.)
Cet article n’a pas pour but d’accuser qui que ce soit, mais de contribuer à ce que ces actes ne se répètent plus jamais.
Dans un premier temps, j’avais pensé intituler ce texte « Les Grands donnent les ordres, mais c’est le petit peuple qui tue (au lieu de refuser) « , mais il me semblait trop agressif pour un titre et aurait pu susciter des désirs de revanche, ce qui n’est pas du tout mon objectif. Alors, j’ai préféré celui de « ne devenez pas complices de crimes » qui est plus positif.
Prenons l’exemple de la Révolution française et du massacre des Vendéens.
Qui donc a massacré les Vendéens durant la Révolution française ?
Durant cette période, environ deux cent mille hommes, femmes et enfants, ont été anéantis sur ordre des responsables de la Convention.
Certains parlent de génocide, on pointe aussi du doigt les donneurs d’ordre comme Robespierre, mais personne n’évoque jamais ceux qui ont commis physiquement ces meurtres.
Qui a massacré réellement la population ? (par les armes, le feu et les noyades.)
Est-ce Robespierre qui les a tués ?
Non. Calfeutré à Paris, il n’était même pas là.
Alors qui ? Eh bien, voici la réponse !
En mars 1794, 120 000 soldats sont venus en Vendée en ce but (dont les armées de l’Est comptant 40 000 hommes).
Et d’où venaient ces hommes ?
Désolé de voir votre coeur se serrer, mais ces hommes c’étaient d’autres Français, des gens du petit peuple, qui sont allés (à pied) en Vendée depuis des départements éloignés pour procéder à ces meurtres de masse.
Quand j’ai vraiment réalisé à quel point c’étaient d’autres Français, des paysans pour la plupart, qui sont allés exécuter ces meurtres, les larmes me sont montées aux yeux.
Mais la terrible réalité est là.
Que ces engagés de force (car ils étaient engagés de force par tirage au sort) aient commis ces meurtres parce qu’ils en avaient reçu l’ordre ne change rien au fait qu’ils ont tué et massacré de leurs mains… de leurs propres mains (et ceci à l’encontre de personnes qui ne leur avaient rien fait et qu’ils ne connaissaient même pas).
Bien entendu, ils n’avaient aucune envie d’aller tuer leurs propres frères. Bien évidemment qu’ils étaient animés par la terreur d’être eux-mêmes tués s’ils n’allaient pas tuer les autres, et en cela, je les comprends.
Mais cela ne change rien au fait qu’ils auraient pu dire non. Et qu’à la place, ils ont obéi.
Certains en auraient payé de leur vie, c’est sûr. Mais voyons des chiffres. Dans un groupe de deux cents recrutés de force encadrés par une vingtaine de militaires barbares prêts à les abattre s’ils n’obéissent pas, cela nous fait quand même 180 hommes en face d’une vingtaine ! Et la seule chose qui les maintenait sous la coupe de ces criminels en uniforme c’était la peur (et peut-être le désarroi de se sentir seul).
Ne leur jetons pas la pierre, car qui sait ce que nous-mêmes aurions fait dans la même situation, mais cela ne nous empêche pas de regarder la réalité des chiffres.
Certes, il y eut des désertions, des milliers, mais pas tant que cela si l’on regarde les chiffres de recrutement.
Quand la Convention décida en mars 1793 la levée obligatoire de trois cent mille hommes (de 18 à 25 ans) d’abord puis de trois cent mille autres (de 25 à 30 ans), il y avait 200 000 hommes sous les drapeaux. Eh bien, malgré les désertions et les morts au combat, en juillet, ils étaient 500 000, et en décembre plus de 800 000 sous les drapeaux… Et donc 600 000 hommes de plus en l’espace de 9 mois… (en majeure partie du monde rural) qui ont accepté d’aller tuer.
(sous la direction de quelques milliers de militaires barbares).
Et ils furent formés pour aller massacrer des petites gens comme eux, à Lyon ou en Vendée.
Voici deux témoignages de militaires contre les Vendéens.
« Chers parents,
Nous avons reçu de la Convention un ordre bien triste. Nous devons traverser la Vendée et égorger tous ceux que nous trouvons, hommes femmes et enfants »
(Lieutenant Henri – La Roche-sur-Yon, 1er février 1794.)
*** Autre extrait de lettre émanant du soldat René Chollet.
« Mon père chéri, Nous avons tué tout le monde. Hommes femmes et enfants. »
Un « ordre bien triste »… mais exécuté !
Question terrible : Qui a exécuté le génocide vendéen ?
Oui, la question est terrible. Mais on doit y répondre pour que plus jamais de tels événements ne se reproduisent en quelque lieu de cet univers !
Et je pense que vous connaissez désormais la réponse.
Les Grands donnent les ordres, mais c’est le petit peuple qui tue (au lieu de refuser).
Robespierre et toute la clique de la Convention ont donné l’ordre d’éliminer la population vendéenne. Mais ni Robespierre, Danton, Saint-Just et les autres n’ont jamais tué de leurs mains. C’est le petit peuple qui a tué. C’est le petit peuple qui a percé la poitrine des femmes et des enfants de leur baïonnettes, qui les a attachés et noyés deux par deux, et effectué tant d’autres horreurs.
C’est peut-être dur à entendre, car on rejette facilement la responsabilité de tels crimes sur les hauts dirigeants. Mais à aucun moment, les hauts dirigeants ne commettent de meurtres. Ils ne tuent jamais. Ils donnent l’ordre de tuer. C’est le petit peuple qui accepte de tuer ses concitoyens. C’est le petit peuple qui exécute ces meurtres.
Les hauts dirigeants ne sont rien sans l’obéissance du peuple.
Lorsque Robespierre, Napoléon et d’autres chefs d’Etat après eux réclament que tous les jeunes de France doivent se mettre en ordre de marche pour aller tuer je ne sais qui en France, en Belgique ou dans d’autres pays, le peuple peut très bien les envoyer promener et leur dire d’aller se faire cuire un oeuf avec leurs ennemis imaginaires.
Quand un peuple refuse, les dirigeants sont bien obligés de se soumettre.
Ceci est valable pour les guerres, mais aussi pour tous les abus de pouvoir qui entraînent les pays dans des dictatures, juste parce que le petit peuple et les responsables intermédiaires exécutent des ordres qui sont contraires à leur Constitution et contraires aux valeurs humaines.
Vous possédez le vrai pouvoir.
Amis de tout pays, c’est vous qui possédez le vrai pouvoir. Et quelles que soient les menaces dont vous faites l’objet de la part d’une petite clique pour vous obliger à obéir, regroupez-vous en syndicats, en collectivités, tenez-vous les coudes… et ensemble dites non à toutes formes de dictature et d’obéissance contraires aux valeurs humaines.
Il y a des chances que c’est cette absence d’union qui a entrainé les recrutés de force à exécuter les massacres des Vendéens. Le sentiment d’être isolé, d’être seul contre des autorités armées. Ils pensaient être seuls, alors qu’ils étaient des milliers contre une poignée de criminels militaires !
Alors, rejoignez un syndicat ou une collectivité en qui vous avez confiance. En voici une première liste associations à rejoindre. ou celle des nouveaux syndicats : Lien. Je ne les connais pas personnellement, je les cite simplement pour vous montrer qu’il en existe beaucoup.
Pour en revenir au sujet de cet article :
N’acceptons plus jamais de meurtres, n’acceptons plus jamais de commettre un crime contre les humains sous prétexte que nous en aurions reçu l’ordre. Parce qu’ils donnent les ordres, mais c’est vous qui effectuez le crime.
Et si vous craigniez pour votre propre vie, pour votre travail, pour votre famille, rappelez-vous ces mots qu’on lisait parfois dans certaines manifestations :
« Vous croyez que c’est en obéissant cela va s’arrêter ? C’est parce que vous obéissez que cela continue ».
Ne participez pas non plus à des coups d’Etat.
Nombreuses sont les imprécations pour que vous alliez dans les rues à l’assaut de tel ou tel gouvernement. Pas juste en France, c’est ce qui se passe à peu près dans tous les pays à l’heure actuelle. Mais ce ne sont que des ruses pour provoquer l’instauration d’Etat d’urgence et l’abolition totale de vos droits.
C’est sur le plan juridique et pacifique que nous devons agir. Voilà pourquoi, je vous conseille vivement de rejoindre un syndicat ou une collectivité qui défend réellement vos intérêts.
La réussite des syndicats au XIX° siècle.
C’est comme cela d’ailleurs, grâce aux syndicats, que les ouvriers à la fin du XIX° siècle ont pu sortir de l’asservissement des industriels (plus de journées de 12 heures de travail, plus d’enfants de cinq ans dans les usines, etc.).
Ce qu’ils ont réalisé, nous pouvons le faire également… et ceci dans tous les pays. En nous unissant en syndicats ou en collectivités de confiance.
(Patrick Huet)
Autre page à visiter : La tyrannie n’est pas créée par ceux qui donnent des ordres, mais par ceux qui mettent les ordres en actions Lien.
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