Les vrais dangers de l’IA : l’obligation juridique d’obéir aux décisions d’une machine… et l’impossibilité de savoir qui la programme et de savoir ce qu’ils ont inséré dans ce programme

L’I. A. (ou intelligence artificielle), ce n’est pas juste les petits amusements comme la création de vidéos truquées (avec la voix et le visage de votre voisin ou d’une personne connue), ce n’est pas juste la création de musiques, de romans, de devoirs scolaires ou de conclusions d’avocats (par l’aspiration d’informations retrouvées sur différents sites ou par le pillage des oeuvres d’autres artistes).

L’usage de l’IA tel qu’il est prévu par les gouvernements occidentaux et asiatiques, c’est de prendre la direction de la vie administrative, juridique et scientifique de la société et d’en assumer la gestion.

Si vous avez du mal à imaginer comment cela peut fonctionner, l’exemple du système « Parcoursup » (pour l’orientation des étudiants des classes supérieures) vous aidera à visualiser ce qui se passera. Bien sûr, Parcoursup, ce n’est pas véritablement de l’Intelligence Artificielle, mais ses prémisses, à savoir un programme informatique qui prend une décision à la place des humains, et contre laquelle il est difficile de s’opposer.

On a vu bien des cas d’élèves excellents, aux notes frisant les 18 ou 19 sur 20, mais dont la candidature a pourtant été refusée dans l’école supérieure de leur choix.

Aucune explication sur ces refus. Uniquement la décision froide et sans commentaire d’un programme informatique.

Eh bien, l’Intelligence Artificielle, ce n’est que cela… mais amplifiée et étendue à chaque domaine où on veut l’implanter.

Qu’est-ce qu’une Intelligence Artificielle ?

Une Intelligence Artificielle est un programme informatique dont l’objet est de rendre une décision en se fondant sur tout ce que ses programmeurs lui ont fourni au préalable comme informations (les données), et en suivant des règles et des bases (des idées, des orientations intellectuelles ou morales) dont le grand public ne sait rien.

La décision de l’IA dépendra donc de l’orientation de ses programmeurs, c’est-à-dire pour être franc, de l’orientation intellectuelle ou idéologique de leurs employeurs (qui peuvent être un Etat ou de purs financiers). Parce que ce ne sont pas les programmeurs qui déterminent les décisions que rendra l’Intelligence Artificielle, mais leurs employeurs.

Par ailleurs, pour qu’une Intelligence Artificielle fonctionne, il faut qu’elle soit connecté à un organisme décisionnaire. Dans le cas de Parcoursup, l’organisme décisionnaire est celui de l’enseignement supérieur dont l’autorité découle du gouvernement.

Autrement dit, ce sont des humains (pas des ordinateurs) qui ont passé auparavant une loi ou un règlement comme quoi les établissements scolaires (universités, facultés, etc.) et les étudiants devront désormais obéir aux décisions prises par le programme informatique nommé Parcoursup. (Et s’ils veulent contester, il leur faudra sacrément batailler).

Quels sont les effets de l’Intelligence Artificielle dans la gestion de la société ?

Que recherchent actuellement tous les gouvernements occidentaux et asiatiques ?

Ils oeuvrent fortement pour que les rênes de la société soient prises en main par l’Intelligence Artificielle sans que les humains n’aient leur mot à dire.

Mais n’oubliez jamais que l’IA ne fait rien par elle-même.

Cette apparente « prise de pouvoir » de l’IA dans la gestion des sociétés ne se fonde que sur une seule chose : un règlement (ou une loi) édicté par des êtres humains (en général des politiques), règlement indiquant que désormais tous leurs compatriotes seront obligés d’obéir aux décisions prises par cette machine (ce programme informatique).

Evidemment, ce n’est jamais exprimé aussi crûment.

En France, par exemple, on ne dit pas : « Vous tous, parents, enfants, établissements, serez obligés d’obéir aux décisions de la machine appelée Parcoursup, et peu importe ce que vous pensez ! Vous obéissez, un point c’est tout ! » .

Non, bien sûr, on ne dit pas ça. Il y aurait une révolte. Mais dans la réalité du quotidien, c’est ce qui se passe. Parents, enfants, établissements scolaires.. tous sont obligés d’exécuter les décisions prises par une machine. Pourquoi ? Parce que quelque part, dans l’échelon administratif ou politique quelqu’un a décidé que ses compatriotes devront obéir à cette machine.

Pour en revenir à l’IA (dans le cas où les politiques l’introduiraient dans la gestion de nos sociétés), vous pouvez être certains que si des citoyens mécontents protestent contre une décision insensée, ces politiques et autres autorités administratives déclareront bien haut, que ce ne sont pas eux les responsables, qu’ils n’y peuvent rien, c’est la machine, c’est l’IA.

En se gardant bien de préciser que cette IA a été programmée selon leurs propres volontés ou selon la volonté des lobbys qui ont financé leur campagne.

Comprenez bien ce qui vient d’être énoncé.

L’instauration de l’Intelligence Artificielle dans la gestion de votre vie quotidienne signifie que les politiques (ou de hauts responsables administratifs) vont émettre (sans vous le dire) un règlement dont la finalité (non exprimée) sera que dorénavant vous aurez l’obligation d’obéir à toute décisions émanant de ce programme informatique.

Comprenez également ceci : dans l’esprit de ces responsables, aucune contestation n’est envisageable. Car ils partent sur l’idée de départ que l’IA est infaillible, qu’elle sait tout et qu’elle est incapable de se tromper.

(Suite de l’article à venir)

La suite de l’article abordera les points suivants.

** Impossibilité de savoir qui sont les programmeurs de ce programme informatique et quelles sont leurs orientations politiques ou idéologiques.

** Impossibilité de savoir ce qu’il y a vraiment dans le contenu de ce programme.

** De quel recours dispose le citoyen contre les décisions d’une IA (rien n’est prévu apparemment) ?

** L’IA pourra-t-elle saisir les services de police pour faire exécuter ses décisions ? (Apparemment c’est prévu.)

** L’IA pourra-t-elle ordonner des euthanasies assistées à l’encontre de personnes qu’elle jugera non-indispensables ou trop coûteuses à réintégrer selon ses critères économiques (malades, chômeurs de plus de 8 mois, etc.)

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