A lire gratuitement le Chapitre 7 – Un chantage abominable.
Ce que vous découvrirez dans ce chapitre.
La maîtresse des hiboux dirige aussi les hordes de scorpions qui évoluent dans la Grande Prairie. Son pouvoir est grand, autant que son abjection qui ne connaît pas de limite. Tout comme le chantage abominable auquel elle soumet Petite Fleur des Champs.
Ceci est le septième chapitre du roman « Petite Fleur des Champs et la Perle de Lune ». Un roman fantasy qui se déroule au temps des premiers Indiens d’Amérique et que son auteur, Patrick Huet, partage avec ses lecteurs sur ce site.
Note.
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Ce texte est soumis au copyright de Patrick Huet.
Plan de cette page.
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1- Note d’explication sur le copyright.
2- A lire gratuitement, pas à reproduire.
3- Début de la lecture.
4- Où acheter ce livre ? Pour ceux qui le souhaitent.
Ceux intéressés par le livre papier peuvent se procurer ce roman par le lien suivant « roman fantasy » .
5- Autres livres à lire.
1- Note d’explication sur le copyright.
Ce roman a été publié sur ce site par Patrick Huet.
2- A lire gratuitement, pas à reproduire.
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Patrick Huet les autorise à reproduire ces textes (par voie numérique ou sur papier) à la seule condition que cela s’effectue auprès de ses élèves dans un cadre scolaire, et de façon gracieuse.
3- Début de la lecture.
Un chantage abominable
Accroupie sur sa robe usée, la sorcière coassa de joie. Ailes d’Azur lui appartenait.
Elle aiguillonna ses hiboux, les poussa à se déplacer plus vite. Ils finirent par se poser à ses pieds. La fille bleue la contempla fixement. Elle ouvrait déjà la bouche pour parler. Foie Glauque ne lui en laissa pas le temps.
Son premier mouvement fut de la bâillonner, puis de sortir la tunique du chaudron et de l’en revêtir. Après avoir tenté vainement de se débattre, Ailes d’Azur l’observait de ses grands yeux couleur de ciel.
— Tu ne comprends pas, hein. Sois patiente, tu connaîtras bientôt la raison de mes actes.
Sans ajouter un mot, elle l’attacha sur un des loups avant de réveiller la jeune Indienne d’un coup de botte dans les côtes. Vive à la réplique, cette dernière sursauta et se tordit instinctivement pour riposter. Ses liens l’en empêchèrent.
Le rire âpre de Foie Glauque retentit. Il rappelait le frottement d’une lime rouillée contre un bloc de pierre.
— Petite Fleur Des Champs est pleine de ressort. Une nuit blanche n’a pas entamé son énergie et sa sieste l’a reposée. Voilà une bonne nouvelle, car elle en aura besoin pour supporter le voyage et me rapporter la Perle De Lune, la nuit prochaine.
— J’ai dit, non !
— Non ?
La question de la sorcière était remplie d’une douceur fielleuse. Elle s’écarta du champ visuel de sa prisonnière. La vue d’Ailes d’Azur ficelée sur un loup aussi grand qu’elle laissa la petite Inikawas muette. Triomphale, la vieille femme continuait.
— Ton amie est en mon pouvoir. Tu vois la tunique fluorescente qui la recouvre ? Elle est imprégnée d’une mixture de ma conception qui rétrécit les fibres. Au fil du temps, elle se contractera et comprimera celle qui la porte. Demain, au lever du jour, Ailes d’Azur sera complètement écrasée par ce vêtement magique. Une mort longue et atroce. À moins que tu ne m’apportes la Perle De Lune… Alors ?… Est-ce toujours non ?
Le front aux longs cheveux bruns se redressa. Les yeux sombres plongèrent dans ceux de la fille des Vents qui les suppliaient de ne pas céder.
— Alors ? Insista la sorcière que le mutisme de sa prisonnière impatientait. Préfères-tu voir ton amie mourir, broyée petit à petit, ou aller me chercher la perle ?
Les lèvres serrées et le visage crispé, Petite Fleur Des Champs détourna son regard de celui d’Ailes d’Azur pour le reporter sur la vieille femme.
— Vous aurez la perle. Libérez Ailes d’Azur !
Allongée sur son loup, la fille ailée secoua la tête. Son cri de protestation se noya dans sa gorge, jugulé par le bâillon. Foie Glauque jubilait. Elle sautilla sur place comme un enfant capricieux dont la volonté était enfin exaucée.
— Ne perdons plus un seul instant ! Le Pic Du Levant nous attend. C’est là que tu iras cette nuit. Ton amie et toi serez libres dès que la Perle De Lune sera dans mes mains, pas avant.
Elle attacha la svelte Inikawas sur le dos d’un deuxième loup. Petite Fleur des Champs prit toute la mesure du gigantisme de l’animal lorsque, durant le bref moment où elle fut debout, la tête de la bête lui cogna contre l’épaule. Une telle monture rendait inutile l’emploi de chevaux.
Foie Glauque s’installa sur le dernier loup et donna le signal du départ.
Les énormes carnassiers bondirent droit devant eux, froissant les herbes sur leur lancée. Les hiboux les suivaient, tantôt tournoyant au-dessus d’eux, tantôt les précédant.
Étendue sur l’échine du loup, Petite Fleur Des Champs tressautait à chaque mouvement brusque de la bête. Ses longs cheveux bruns pendaient vers le sol, à peine retenus par son bandeau. Ils se seraient depuis longtemps empêtrés dans la végétation si le large poitrail de sa monture n’écartait les herbes dans sa course.
En tête de file paradait Foie Glauque. La pensée d’entrer sous peu en possession de la Perle De Lune la rendait joyeuse. À l’attention de ses deux prisonnières qui suivaient, elle ne se montrait guère avare de paroles, gloussant sur la vanité du Fourbe et son manque de vigueur au combat. Elle rit encore et encore en racontant comment elle lui avait enlevé sa proie — Ailes d’Azur.
* *
Le Fourbe était en veine de malheur !
En se basant sur la direction prise par les hiboux, il s’était mis en tête de les poursuivre. Le bénéfice de la vente d’Ailes d’Azur sur le marché aux esclaves lui échappait. La fortune disparaissait en même temps que la fille ailée, il ne le concevait pas. Il fouetta ses chevaux vers le point de l’horizon où les volatiles s’étaient évanouis.
Il n’avait pas galopé très longtemps que des rugissements s’élevèrent. Une douzaine de chac-hommes jaillit des hautes herbes encouragée par une voix outrageusement familière. Les chevaux se cabrèrent. Déséquilibrée par la vitesse, la roulotte se renversa, expédiant Le Fourbe au sol. Il s’élança vers la protection de sa voiture et tenta vainement de se confondre avec l’essieu.
À proximité, le vacarme du combat ébranlait le paysage. Les gorilles s’étaient rués sur les hommes-chacals, brisant leur assaut. L’instant d’après, ils roulaient et s’empoignaient dans une confusion de corps, de muscles et de beuglements effroyables. Des éclairs rouges fusèrent d’un bosquet. D’autres lui répondirent de la roulotte.
Le Fourbe enrageait. Cette bataille lui faisait perdre un temps précieux et s’avérait parfaitement inutile puisqu’il n’avait plus la fille bleue.
Une idée lui vint subitement, juste après le sifflement d’un trait de feu à son oreille. Vite, il extirpa un torchon d’un blanc sale d’une malle éclatée et le hissa au bout d’une verge.
— Coeur De Fiel ? cria-t-il. Ceci est un drapeau blanc, je réclame une pause.
La voix de son vieux rival lui répondit.
— Qu’est-ce que cela, Le Fourbe ? Essaies-tu encore de me jouer une de tes ruses grossières ?
— Non ! Je te l’assure. Je propose simplement une trêve pour des négociations.
— Soit ! Mais je te préviens, une tentative de duperie de ta part et mon châtiment sera pire que tes cauchemars les plus profonds.
Les deux Atlantes rappelèrent leurs serviteurs. Tout en restant à distance, ils entamèrent les pourparlers. Coeur De Fiel exigea la livraison immédiate de la fille bleue. Le Fourbe lui rétorqua qu’il ne l’avait plus. Le chariot vide attestait de sa bonne foi.
— Comment cela ? Tu ne lui as quand même pas rendu la liberté ? Je te connais trop pour croire cela. Ta cupidité égale la mienne. Tu as dû la cacher quelque part dans les environs. J’imagine qu’il s’agit d’une de ces tromperies dont tu as le secret.
— Hélas, non ! je l’ai bel et bien perdue.
Il lui en rapporta les circonstances. Coeur De Fiel l’écoutait sombrement. Sa mine sévère paraissait encore plus cruelle à la lumière du jour.
— Des hiboux, me dis-tu ? Moi aussi, j’ai eu maille à partir avec ces maudits oiseaux. Maintenant que j’y pense, j’en ai vu un grand nombre voler de concert, voici peu de temps. Certainement ceux qui t’ont assailli.
— D’où viennent-ils ? je me le demande. Et pourquoi ont-ils enlevé Ailes d’Azur ?
— Pourquoi ?
Le visage de Coeur De Fiel n’était qu’un masque de haine. Une lueur féroce commençait une danse de mort au fond de ses orbites étriquées.
— Qu’importe la raison de ces hiboux ! Si tu ne me l’avais pas volée, ils n’auraient jamais pu l’emporter. Je ne suis pas idiot au point de la laisser sans surveillance dans une carriole. J’ai pisté cette fille pendant des jours. J’étais sur le point de lui arracher l’emplacement de la Perle De Lune et, par ta faute, j’ai tout perdu. L’incendie que tu as provoqué ne m’a pas retardé longtemps. J’ai contourné les flammes et recherché ta piste dans le seul but de t’étriper de mes mains. Et maintenant que je t’ai à portée de tir, je ne sais ce qui me retient de te brûler vif d’une décharge de mon laser.
Les deux gorilles qui lui sauteraient immédiatement dessus et le démembreraient à l’instant constituaient ce frein. La mort de son ennemi ne lui serait d’aucune valeur si elle était suivie de la sienne. Le Fourbe lisait le raisonnement de son rival comme s’il parcourait un grimoire. Il le connaissait depuis si longtemps qu’il lui était facile d’anticiper ses réactions. Il s’écria hâtivement.
— Écoute, Coeur De Fiel ! Nous entre-tuer ne fera pas revenir la fille. J’ai mieux à te proposer.
Sur ses gardes, pressentant une nouvelle fourberie de son compatriote, Coeur De Fiel commença par refuser. Il lui prêta ensuite une oreille plus attentive. Peu après, ils discutèrent âprement et s’entendirent sur un accord qui leur convenait à tous les deux.
Ils uniraient leurs forces dans la recherche d’Ailes d’Azur et dans sa recapture. Car, ainsi que le souligna Le Fourbe, une volonté se cachait derrière cette double attaque de hiboux, une volonté certainement redoutable qu’ils ne vaincraient qu’en s’associant. Dès leur ennemi abattu, Coeur De Fiel soutirerait à Ailes d’Azur le secret de la Perle De Lune. Le Fourbe, lui, ne s’y intéressait pas. Il désirait simplement revendre la fille à Atlantis. Une fois le secret avoué, il s’en irait avec elle. Chacun des partenaires serait gagnant.
Une poignée de main scella le pacte.
Le Fourbe détacha ensuite un de ses chevaux. Redresser la roulotte aurait accaparé un temps précieux, il s’en occuperait à son retour. Par ailleurs, la tracter l’aurait retardé dans sa poursuite. Il ne tenait pas à ce que son rival arrive avant lui. Ils venaient de procéder à un serment, certes, mais il était bien placé pour savoir que peu de gens les respectaient, lui, moins que tout autre.
Des pensées similaires se mouvaient dans l’esprit de Coeur De Fiel. Sans la proximité des gorilles, il n’aurait pas hésité à abattre son ennemi honni. Il carressa le projet de se diriger seul vers le point où Le Fourbe affirmait avoir vu les hiboux disparaître. Toutefois, il s’était vite repris. Abandonner un adversaire derrière soi était une mauvaise tactique. C’était prendre le risque de recevoir une décharge de laser dans le dos ! D’autant que Le Fourbe n’avait pas son pareil pour mentir avec une habileté démentielle et l’envoyer subtilement dans de fausses directions.
Les deux Atlantes, identiques dans leur cupidité, se virent donc contraints d’avancer de concert, le premier toujours à la hauteur du second.
Ils lancèrent leurs chevaux dans un trot rapide. La prairie retentit alors du martèlement des sabots et du cri des hommes-chacals et de celui de leur maître. Les gorilles suivaient en grondant. Ils préféraient le balancement dans les arbres à la course. Cependant, leur taille était si élevée et leurs jambes si longues, que leur vitesse au sol égalait celle des chevaux tant que ces derniers ne donnaient pas leur maximum.
En fin d’après-midi, ils arrivèrent au campement abandonné longtemps avant par Foie Glauque. Ils le découvrirent presque par hasard.
En effet, toujours aussi rusé, le fourbe avait expliqué à son rival que connaître la direction prise par les hiboux ne suffisait pas. Ils devaient tenir compte d’un élément essentiel. Les oiseaux n’avaient pu porter Ailes d’Azur sur une très longue distance. Un demi-matin de vol était à son avis le maximum auquel ils pouvaient s’adonner au vu du poids de la fille. En conséquence, le campement de leur maître ne devait pas être excessivement loin. Il en détermina la zone approximative en se basant sur la vitesse relativement faible des hiboux.
Ces calculs relevaient de la plus haute fantaisie, mais, par un coup de chance inespéré, ils tombèrent près de la rivière sur un foyer éteint. Ils en examinèrent les vestiges.
— Je vois des pas menus, ceux d’un enfant, observa le Fourbe.
— Ou peut-être ceux d’Ailes d’Azur.
Les chac-hommes humèrent les alentours, leur museau de chacal traînant dans chaque recoin. L’un d’eux s’avança vers son maître, chuchota longuement à son oreille. Une joie mauvaise dansa sur les traits de Coeur De Fiel et il confirma.
— C’est elle ! Ils ont reconnu son odeur.
— Nous la tenons, alors !
La mine de Coeur De Fiel s’assombrit.
— Pas encore ! Elle n’est pas seule, la maudite sauvageonne que tu m’as assurée morte était là également.
— Par les crocs de la vipère, éructa le fourbe, elle est vivante ! Cette fille est une démone. Personne n’aurait survécu à ce torrent. Il me tarde de me venger.
D’un geste de la main, Coeur De Fiel lui intima le silence.
— Plus tard les réjouissances ! Il y a plus important. Les chac-hommes ont relevé aussi une étrange odeur, celle d’une femme mais inhabituelle. Et trois loups ont stationné dans le camp. D’après leurs traces, ils sont énormes. Elles ont dû s’en servirent comme montures, car leurs pas et leur odeur disparaissent par là.
Un bref conciliabule s’échangea entre Coeur De Fiel et ses hommes-chacals. Puis il se tourna vers son ancien rival.
— Ils ont quitté les lieux depuis un demi-jour.
— Es-tu sûr de cela ?
— Mes chac-hommes ne se trompent jamais, coupa-t-il sèchement. D’après eux, la vitesse des loups est grande. Si nous voulons les rattraper rapidement, il faudra nous séparer de tes gorilles. Ils nous retardent.
Le Fourbe s’y refusa. Sans leur protection, les chac-hommes le vaincraient aisément. Coeur De Fiel n’hésiterait pas une seconde à l’assassiner. Son astuce éventée, ce dernier répliqua de mauvaise grâce.
— Soit ! Si tu y tiens. Cependant, je t’avertis, la route sera longue. Les loups se déplacent vite. S’ils ne font pas de halte et s’ils ne s’arrêtent qu’au coucher du soleil, nous ne les rejoindrons pas avant demain.
Ces paroles ne firent pas changer le fourbe d’avis. Il irait avec ses gorilles, quitte à devoir chevaucher toute la journée et toute la nuit à venir.
— Assez de discours, coupa-t-il, par les crocs de la vipère, mettons-nous en chasse !
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