Roman Ganaël et Agathe à lire gratuitement – chapitre 1

Roman fantasy contemporain à lire gratuitement.

Chapitre 1 : La fille qui n’existait pas.

Ganaël et Agathe Un roman de Patrick HuetPatrick Huet vous propose de découvrir un autre de ses romans qui sera publié ici gratuitement, chapitre par chapitre. Une histoire d’elfe qui se déroule à notre époque, et en France.

Il s’agit d’un roman de fantasy, c’est-à-dire d’un roman où surgit le merveilleux, ou encore des aspects surnaturels par rapport à notre réalité quotidienne.

N. B. Ce roman fait partie d’une série intitulée « Ganaël le dernier des elfes » . Pour en savoir davantage au sujet de cette série, mais aussi sur Ganaël, son origine, etc., voyez le lien suivant « Ganaël » .

Ce premier chapitre s’appelle : « La fille qui n’existait pas » .

Plan de cette page.

1- Brève présentation du roman « Ganaël et Agathe » .

2- De quoi parle ce roman ?

3- Texte à lire, pas à reproduire.

4- Lecture du chapitre 1.

5- Où acheter le livre papier ? Pour ceux intéressés.

Ceux intéressés par le livre papier peuvent se procurer ce roman par le lien suivant : « Roman » .

5- Autres livres à lire gratuitement.

1- Brève présentation du roman « Ganaël et Agathe » .

Ganaël est un descendant des elfes qui vit à notre époque contemporaine. Pour une raison encore mystérieuse, il a perdu la mémoire et s’est intégré à la population comme n’importe quelle personne, travaillant comme tout un chacun.

Mais soudain, des souvenirs lui reviennent par bribes et il retrouve peu à peu ses pouvoirs. En autres, il peut lire un magazine à un kilomètre de là et affiner son ouïe jusqu’à entendre le glissement d’une araignée sur le plafond.

2- De quoi parle ce roman ?

Le roman que vous vous apprêtez à lire porte le titre de « Ganaël et Agathe » .

L’action se déroule en hiver dans une petite station de ski près de Chamonix. Ganaël vient d’arriver pour quelques jours de vacances, mais celles-ci vont être bousculées par l’apparition d’une étrange jeune fille qui s’enfuit à son approche et dont tout le village nie farouchement l’existence.

3- Texte à lire, pas à reproduire.

La lecture de tous les chapitres de ce roman est gratuite. Néanmoins, ils sont soumis au copyright de Patrick Huet et ne peuvent pas être reproduits sans son autorisation.

Si vous souhaitez partager la lecture de ce roman avec d’autres personnes, communiquez-leur simplement le lien vers les pages concernées pour leur permettre de s’y connecter selon leur gré.

Exception pour les enseignants.

Patrick Huet les autorise à reproduire ces textes (par voie numérique ou sur papier) à la seule condition que cela s’effectue auprès de ses élèves dans un cadre scolaire, et de façon gracieuse.

4- Chapitre 1 – Ici, commence la lecture.

LA FILLE QUI N’EXISTAIT PAS.

En équilibre précaire sur ses skis neufs et lustrés, le jeune homme avançait prudemment. Il poussait sur ses bâtons, parfois légèrement, parfois plus fortement. Novice en sport de neige, il n’avait appris à glisser sur la poudre blanche que depuis la veille. Les mouvements de bases acquis, il désirait maintenant s’exercer librement.

Bien calé dans sa combinaison bleu-fluorescent, il ne sentait pas les moins 15 ° extérieurs. Le vent lui fouettait les pommettes lorsqu’il prenait de la vitesse, sans pour autant être gênant. Un bonnet lui couvrait le crâne et le cou. Il avait pris garde de se munir d’une paire de lunettes fumées afin de protéger ses yeux sensibles de la réverbération brûlante de la neige.

Le soleil, en effet, brillait d’un éclat sans pareil en dépit du froid glacial. L’immense étendue immaculée réfléchissait tant les rayons solaires qu’à la longue cette brillance agressait les rétines.

Depuis le début de l’après-midi, le skieur arpentait les pistes à faible pente, s’aventurant en des endroits d’habitude sur-fréquentés. Du reste, il avait toute latitude de mouvement. En ce début janvier, la saison était en sommeil pour deux semaines après l’affluence de décembre avant de rouvrir en force pour les vacances de février. À l’exception de deux ou trois petits groupes de vacanciers rôdant au loin, les pistes étaient encore désertes. Il n’était donc guère importuné durant ses sorties.

« Riche idée, s’écria-t-il lors d’une halte, d’être venu ici, à Saint-Florin. Et surtout à cette époque ! »

Saint-Florin, petite bourgade à 20 km de Chamonix, s’était ouverte au ski depuis deux ans. Elle ne possédait pas encore la notoriété de sa célèbre voisine, mais de plus plus en plus souvent, son nom apparaissait sur les dépliants publicitaires. Une société d’exploitation avait pris le futur du village en main et comptait le transformer en un lieu de villégiature privilégié.

Le vacancier espéra que l’afflux de touristes ne dénaturerait pas trop la montagne. Son regard erra sur le tapis éclatant qui se déroulait à ses pieds. Il s’étirait jusqu’à perte de vue en de lents moutonnements, et parfois en abruptes falaises. Tout en bas, le tapis moelleux rencontrait une forêt de sapins, la contournait, l’encerclait, l’ensevelissait par moments dans les endroits venteux.

Une brume sombre voleta près d’une éminence immaculée. Derrière l’écran de ses lunettes opaques, les prunelles du jeune homme s’aiguisèrent instinctivement. Là, où précédemment, il ne voyait qu’une tache noire, il distinguait maintenant une fille au seuil de l’âge adulte, le visage maigre, les longs cheveux bruns flottant dans son dos au gré de sa course.

Car elle courait, ou plutôt trottinait, le front soucieux, la mine inquiète. La robe claire qu’elle endossait semblait tout droit sortir de la malle de ses grands-parents. D’une facture datant d’un temps révolu, elle était chamarrée de fils d’argent.

En affinant son regard, le skieur aurait pu également compter chaque fil de soie constituant cette robe ancienne. Car ce vacancier, connu par l’État civil sous l’identité de Fabrice Martin, s’appelait en réalité Ganaël. Lointain descendant des elfes, il en avait conservé toutes les caractéristiques. Sa vue, acérée au plus haut degré, relevait le nom inscrit sur une boîte aux lettres à trois kilomètres de distance. Son oreille captait la reptation d’un ver dans l’humus du sol, pour peu qu’il se concentrât sur l’endroit. Ces sons étaient si ténus qu’il ne pouvait en même temps les entendre et distinguer les bruits de la vie courante : ils n’appartenaient pas au même registre ! Il devait changer l’acuité de son ouïe selon ce qu’il désirait écouter.

Tel était Ganaël, enfant des elfes, vivant incognito chez les humains.

Son attention se porta sur la robe claire qui tourbillonnait un peu plus bas ; un vêtement bien peu adapté au froid hivernal même rehaussé d’un pull blanc. D’autant plus qu’elle se déchirait par endroits et ressemblait davantage à une guenille qu’à un habit protecteur.

L’expression de la jeune fille frappa Ganaël. Les joues très pâles, rougies à force de courir, se crispaient sous l’aiguillon d’un sentiment pressant. Les yeux noirs brillaient de peur. Si le visage fin et délicatement ciselé révélait une grande beauté en des instants par trop fugace, le plus souvent, il se contractait sous le masque d’une frayeur incompréhensible.

Cette fille-là fuyait quelque chose.

Aucune autre pensée que celle de lui venir en aide ne traversa l’esprit de Ganaël. Sans réfléchir, il dirigea ses skis vers la brune inconnue et glissa du plus vite qu’il put. Encore débutant en cet exercice, il évita de justesse la chute à plusieurs reprises. Quand enfin, il parvint au sommet d’une butte, il se trouva à portée de voix, il héla la jeune fille.

L’épouvante brasilla dans son regard lorsque ses yeux croisèrent ceux de Ganaël. Elle se retourna en lançant un petit cri puis courut à vive allure.

« Eh ? Attends ! s’exclama-t-il. Je ne te veux pas de mal, attends ! »

La fille s’enfuyait de plus belle. Il poussa sur ses bâtons et s’élança à sa poursuite. La pente de la butte était accentuée, beaucoup trop pour sa faible expérience. Sa vitesse le déséquilibra. Un geste maladroit pour se redresser, et le voilà roulant dans la neige, dévalant la butte, skis, jambes, bras et bâtons emmêlés.

Une douleur fulgura dans son pied, lui arrachant un gémissement. Son épaule droite le tarauda, juste à l’endroit où la pointe d’un ski s’était abattue.

De fille brune aux sombres prunelles, il n’en voyait plus trace !

Un chapelet d’empreintes fraîches miroitait dans la neige tendre. Il les aurait suivies volontiers sans les élancements qui s’acharnaient à transpercer sa cheville, si intenses qu’il craignait une fracture. Il tâta sa jambe, des orteils aux genoux, ne sentit aucun os brisé. Cependant, il avait du mal à garde le pied à plat.

Dans ces conditions, la poursuite d’une farouche jeune fille s’avérait des plus incertaines. Il la reverrait certainement plus tard.

Il rentra à Saint-Florin en glissant à petite vitesse, le poids de son corps sur un ski, et en s’aidant des bâtons comme d’une paire de cannes. Sa lente progression lui permit d’arriver à peu près en bon état jusqu’à la demeure du médecin.

Ce dernier diagnostiqua une crampe sévère suite à une brusque torsion du muscle du mollet. Un massage adéquat suivi d’une nuit de repos devait tout remettre en place. Il lui conseilla une activité physique réduite le lendemain.

À 16 h 30, Ganaël retourna donc cahin-caha à l’auberge du « Chat qui dort ». Le crépuscule recouvrait déjà le village encastré dans une vallée encaissée. Dans la salle commune, une douzaine de personnes discutaient entre elles à mi-voix, remplissant la pièce d’un brouhaha uniforme. De temps à autre, perçait une intonation plus forte, voire un rire bref ou une exclamation.

Parmi ces clients, trois prétendaient sans aucun doute possible au statut de vacancier. Trois jeunes femmes en combinaison, dont les lunettes de ski, le bonnet et les moufles trônaient sur le dossier de leur chaise ou sur leur sac.

En clopinant, il traversa la salle pour s’installer à une table libre.

— Alors, s’écria le patron en s’approchant, on s’est fait mal en tombant ?

Quelques rires sarcastiques secouèrent de rudes épaules. Des visages narquois le dévisagèrent en biais. Ganaël tenta une pointe d’humour.

— Je ne serais jamais tombé si j’avais davantage fait attention à mon chemin qu’à la fille que je voulais rejoindre.

— Une fille ! tonitrua l’aubergiste en riant de plus belle.

Cette fois-ci, tous les visages se montrèrent intéressés. Même les vacancières près du mur du fond attendirent avidement la suite.

— Voilà bien la jeunesse, continua le patron, peu soucieux de discrétion. Une fille, et hop !.. On lui court après, et on se casse la figure ! Ah ! Ah ! Ah !

Gêné par cette tirade bruyante, Ganaël sentit son coeur se serrer de honte. Il rougit, balbutia quelques mots inintelligibles, puis songea que le moment était on ne peut plus approprié pour se renseigner sur sa mystérieuse inconnue.

— Peut-être la connaissez-vous ? Je suis sûr qu’elle est du coin.

À mesure qu’il décrivait les traits et la vêture de la jeune fille, la mine de l’aubergiste s’assombrissait. Il ne riait plus. Sa bonne humeur s’était étranglée dans sa gorge.

— Voilà, je vous ai donné une description précise de cette fille. Vêtue légèrement comme elle l’était, elle ne devait pas aller très loin. Pourriez-vous me dire qui elle est ?

Dans le silence de glace qui s’était abattu sur l’assistance, une voix rauque, violente, rugit soudainement.

— Personne ! C’est personne ! Vous n’avez rien vu ; c’est une illusion !

Le visage rude et buriné d’un des villageois se tournait vers Ganaël, frémissant de rage contenue. La moustache et les cheveux poivre et sel semblaient également agressifs.

— Je vous assure, Monsieur, que cette fille n’avait rien d’une illusion. Je l’ai vu de mes propres yeux et je lui ai presque parlé.

Repoussant brutalement sa chaise, l’homme se dressa. L’expression revêche, l’air furieux, il se planta devant Ganaël.

— Et moi, je vous dis qu’elle n’existe pas. Aucune fille brune de dix-neuf ou vingt ans ne vit à Saint-Florin. Aucune ! Et encore moins une en haillons !

L’aubergiste s’interposa.

— Allons ! Marcel. Ne t’énerve pas pour si peu. Il a dû apercevoir une vacancière de Chamonix, ou d’ailleurs, en virée dans le coin. Rien de méchant.

Grommelant des invectives indistinctes, l’homme s’éloigna. Raflant sa veste au passage, il sortit en claquant la porte. Le froid du dehors saisit les clients. Le patron demanda sa commande à Ganaël. Le ton en était abrupt. Autant s’était-il montré jovial précédemment, autant arborait-il désormais un visage rébarbatif peu favorable au commerce.

Sa consommation expédiée, Ganaël s’empressa de quitter un lieu si peu accueillant. Il se dirigea d’abord vers le local réservé aux skis afin d’y nettoyer les siens. Occupé à ses travaux, il ne prêta guère attention à l’entrée d’un autre quidam. Lequel se présentait sous la charmante physionomie d’une demoiselle aux prunelles d’azur, aux boucles blondes coupées au carré.

— Alors ? s’exclama-t-elle, espiègle, en s’adossant à la porte. On taquine le jupon ?

Muet de stupeur, il ne sut que répondre. Ses yeux ébahis, du plus étrange effet, arracha un petit rire mutin à la nouvelle venue.

— Je m’appelle Eloïse. Je fais partie du groupe des trois vacancières. Et toi ?

Le tutoiement subit le mit tout de suite à l’aise.

— Fabrice Martin ! Je suis en vacances en Haute-Savoie pour une semaine. Je suis arrivé hier matin.

— Hier seulement ? Chapeau ! Tu ne perds pas de temps pour te créer des ennemis. Ou je me trompe, ou cet homme avait fortement l’intention de te boxer la figure. Tout cela pour une illusion d’optique ! Ah, lala !

Elle secoua la tête, l’air faussement désolé. Ganaël protesta de l’exactitude des événements.

— Elle est du coin, forcément ! De plus, je trouve bizarre l’intervention de ce Marcel. Dès demain, je commencerai une enquête discrète. Je saurai qui elle est, foi de… sur le point de prononcer le nom de Ganaël, il s’arrêta de justesse et balbutia… foi de.. foi de moi !

Eloïse n’en rit que plus fort. Elle ajouta gaiement.

— Ça, ça veut dire de gros ennuis en perspective. À ta place, je me méfierais du moustachu.

Juste avant de sortir, elle se retourna.

— Si j’étais toi, je me rendrais d’abord à la mairie. On y recense tous les habitants, n’est-ce pas ? Tu auras simplement à convaincre le maire ou son secrétaire de se laisser aller à quelques confidences !

5- Où acheter le livre papier ? Pour ceux intéressés.

Les lecteurs intéressés par l’acquisition soit du livre papier, soit du livre en version numérique (ebook) peuvent se le procurer selon les liens suivants :

Livre papier, cliquez « roman fantasy » . (14 euros)

Version numérique, cliquez sur « livre numérique » . (3 euros, disponible sans DRM et sans cookies sur notre boutique.)

La version numérique est aussi disponible sur d’autres plateformes Itunes, Google play, etc.

6- Autres livres à lire gratuitement.

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