Plainte contre l’espionnage généralisé de tous nos déplacements et de toutes nos actions.
Que ce soit les caméras dans les feux de circulation, les détecteurs de paroles (qui sont déjà mis en place dans certaines communes) et bientôt les détecteurs d’émotion (certains diffuseurs de musique le proposent déjà dans les smartphones), les pouvoirs publics sont en train de transformer tous les espaces publics en des lieux de surveillance généralisée à un niveau jamais connu à ce jour.
Ceci, en toute illégalité, et bien sûr à l’insu des habitants.
Ces technologies d’ultra-surveillance liée à la reconnaissance faciale ont été baptisées sous le nom de technopolice par l’association La quadrature du net, qui lutte depuis des années pour la protection de la vie privée.
Elle vient de lancer une action de plainte collective pour stopper cette dérive totalitaire totalement inacceptable.
Participez gratuitement à cette plainte.
Plus nous serons nombreux à participer à cette plainte, plus celle-ci aura de poids.
Associez-vous à cette plainte en remplissant le formulaire d’inscription. L’association se chargeant de tous les aspects et tous les frais juridiques.
Je vous reproduis ci-dessous le texte complet de leur message.
Patrick Huet – écrivain.
Plainte collective contre la technopolice.
Source. Le texte ci-dessous provient de cette page : https://technopolice.fr/blog/plainte-collective-contre-la-technopolice/.
PLAINTE COLLECTIVE CONTRE LA TECHNOPOLICE.
Il y a 3 ans, La Quadrature du Net lançait l’initiative Technopolice pour recenser les nouvelles technologies policières installées dans nos villes. Aujourd’hui, la surveillance de nos rues est devenue totale, car ces technologies se renforcent les unes les autres : vidéosurveillance généralisée, fichage de masse, reconnaissance faciale et détection automatisée de comportements. Pour mettre un coup d’arrêt à cette surveillance totale, nous lançons une plainte collective contre le ministère de l’intérieur qui l’organise illégalement.
Rejoignez la plainte sur plainte.technopolice.fr. Vous y trouverez le détail de notre argumentaire et de la procédure.
En résumé, il s’agit d’une procédure similaire à celle que nous avions engagée il y a 4 ans devant la CNIL contre les GAFAM. Ces plaintes collectives avaient réuni 12 000 personnes et conduit à quelques belles victoires, telle que l’amende record de 746 millions d’euro contre Amazon (les autres plaintes sont encore en cours de traitement).
Aujourd’hui, nous attaquons l’État français pour demander l’arrêt de quatre dispositifs de surveillance :
- les caméras de surveillance installées depuis plus de 20 ans dans toutes les villes de France, qui n’ont cessé de démontrer leur inutilité (et donc leur illégalité) ;
- les logiciels qui s’ajoutent à ces caméras, dans le but de détecter des comportements « indésirables » (mendicité, maraude, regroupement, tag…) pour aseptiser nos villes et en exclure les personnes les plus vulnérables ou encore les activistes politiques ;
- les fichiers de police enregistrant nos visages, qu’il s’agisse du TAJ (« traitement des antécédents judiciaires »), qui contient 8 millions de photos de personnes connues de la police, ou du TES (« titres électroniques sécurisés »), qui contient la photo de toute personne demandant un passeport ou une carte d’identité ;
- l’utilisation de la reconnaissance faciale par la police (plus de 1 600 fois par jour en 2021) et par les services de renseignement, qui est en train d’abroger l’anonymat dans l’espace public.
Le but de notre action n’est pas uniquement juridique : il s’agit aussi d’imposer un rapport de force politique dans un contexte où ces technologies s’imposent dans l’opacité la plus totale. Unissons-nous massivement pour reprendre notre place dans le débat public et faire savoir que la Technopolice est illégale et doit le rester.
Rejoignez notre plainte collective sur plainte.technopolice.fr.
Note de Patrick Huet.
Je vous engage vivement à vous associer à cette plainte à laquelle je m’y suis joins à titre personnel.
Ne nous laissons pas ravir nos libertés sous quelque prétexte que ce soit.
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