C’est une idée qui commence à être déployée par quelques éditeurs et quelques intervenants culturels.
Leurs arguments : Les acheteurs de livres revendent parfois (ou souvent s’ils sont de gros lecteurs) les ouvrages qu’ils ont achetés. Mais, ce qui chagrine ces éditeurs, c’est que ces livres d’occasion sont revendus sans qu’ils perçoivent quelque chose sur cette vente.
Une attaque contre la propriété du livre.
Il s’agit d’une attaque fondamentale à la propriété d’un objet.
En effet, quand on achète un objet (un livre ou autre chose), celui-ci devient notre propriété pleine et entière, et nous avons le droit d’en faire ce qu’il nous plaît, notamment le revendre. L’éditeur, l’imprimeur et l’auteur ont déjà été payés pour ce livre.
Nous n’avons à payer de taxe sur cet objet pour quelques raisons que ce soient. Et si nous le revendons, cela ne regarde que nous. Personne n’a à toucher un pourcentage de cette vente.
Leur argument pour contrer de droit à la propriété d’un livre.
Pour contrer ce droit à la propriété et justifier une taxe sur les ventes de livres d’occasion, ces éditeurs y vont d’abord par une « noble intention ».
Ils avancent que l’auteur du livre en question n’aura reçu qu’une seule fois ses droits d’auteur, et qu’il ne touche rien quand le lecteur revend son livre.
Leur noble intention.
Pour ces éditeurs et ces intervenants, il faudrait que l’auteur perçoive des droits chaque fois qu’un lecteur revend son livre, c’est-à-dire que le propriétaire du livre paie une taxe à ce moment-là.
Autrement dit, le lecteur ne serait plus propriétaire du livre qu’il a pourtant acheté avec son propre argent, mais que ce serait une sorte de Droit à l’Usage.
Une taxe aussi sur les vêtements revendus d’occasion.
Si on laisse passer ce type de lois, vous pouvez être certain que cela s’étendra à tous les autres biens d’occasion.
Eh oui ! Il n’y a aucune raison que les concepteurs des robes, manteaux, pantalons, chaussures ne perçoivent pas aussi quelque chose au titre de droits d’auteur chaque fois qu’un particulier revendra son pantalon d’occasion.
Si une loi est passée en ce sens pour les auteurs de livres, alors, rien ne s’opposera à ce que cela soit déployé peu à peu dans tous les autres secteurs. En effet, le terme « auteur » concerne tout type de création intellectuelle.
Pareillement, vous n’aurez plus le droit de revendre votre maison si vous avez fait appel à un architecte sans payer des droits d’auteur à cet architecte. Parce qu’évidemment, l’ordre des architectes réclamera l’équité en matière de droits d’auteur. Et il aura raison juridiquement, puisque l’architecte est l’auteur du plan de cette maison.
Une taxe si vous revendez une chaise, une table, une assiette, un vélo.
Et comme il a fallu que quelqu’un imagine une forme ou une décoration pour les chaises, les tables, les assiettes ou les vélos qu’il fabrique, les directeurs des usines exigeront aussi un paiement au titre de « droits d’auteur » pour toute vente d’occasion de la part des particuliers.
Cet argument du « droits d’auteur pour les livres d’occasion » n’est qu’un premier pas pour la taxation de tout objet que vous avez acheté et que vous vendrez à titre personnel.
Peu à peu, vous perdrez la propriété de vos biens.
Si vous laissez passer une telle loi, vous perdrez peu à peu la propriété des biens que vous achetez, il sera remplacé par un droit à l’usage.
Imposition de QR code sur les objets pour les reconnaître et en faire payer les taxes en cas de revente d’occasion.
Etant donné le nombre incalculable de biens existants (livres, vêtements, meubles, chaussures, rollers…), il serait impossible de les tracer et d’en tirer des taxes, à moins d’utiliser les technologies numériques, notamment la pose ou l’impression d’un QR code qui permettra de les tracer et de les localiser à tout instant.
Dès lors, si jamais vous revendez ce bien discrètement à votre voisin ou à un ami, on détectera sa présence ailleurs qu’auprès de vous, grâce aux algorithmes des intelligences artificielles, et vous recevrez une amande automatique, prélevée automatiquement sur votre compte.
De même si vous effacez ce QR code, vous serez accusé et sanctionné (financièrement) pour ce « délit ».
Ne pas se laisser avoir par les « Nobles intentions » de rémunérer des auteurs.
Cette noble intention de rémunérer davantage les auteurs de livres (puis des vélos, des meubles, des vêtements) n’est que de la fumisterie.
Et il serait peut-être temps d’envoyer sur les roses tous ces partisans de « nobles intentions ». Cela fait un bon moment qu’ils nous pourrissent la vie !
Etape suivante : paiement d’un droit d’usage pour tout bien acheté.
Leur projet est de troquer le droit à la propriété d’un bien pour le remplacer par un droit d’usage. La prochaine étape, que certains revendiquent déjà, sera de faire payer une location pour toute chose que vous aurez achetée.
Pour les meubles, les vêtements, les outils, les fleurs (semences de fleurs), etc.
L’imposition de QR code sur ces objets rendra ce paiement incontournable et directement prélevé sur votre compte sans que vous puissiez vous y opposer.
En matière de taxes, l’imagination des responsables ne connaît pas de limites.
C’est à nous de dire non !
Non à la taxation des biens d’occasion.
La première chose est de ne pas céder aux sirènes de la « Noble intention » de rémunérer les auteurs sur les ventes de livres d’occasion.
Tout cela c’est de la fumisterie.
Quand on commence sur une telle pente, on ne s’arrête plus jamais.
Auteurs de livres, soyez les premiers à refuser cette folie. Et vous, citoyens de toute catégorie, dites non également à la taxation des livres d’occasion.
Et qu’on arrête cette avalanche de taxations qui tombent de tous les côtés !
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