L’organisation et l’entraide : le fondement de notre société.

L’homme n’est pas un loup pour l’homme : au contraire, il cherche, en général, à aider les autres.

Le fondement de notre civilisation, et de toutes les civilisations passées, est l’organisation. C’est-à-dire l’entraide, le soutien réciproque.

De même que nous ne percevons pas l’existence de l’air dans lequel nous baignons, nous n’avons pas forcément pris conscience que l’oxygène de notre civilisation, c’est l’organisation.

Si chaque humain dans le passé n’avait vécu que pour lui, pour ses besoins propres, il n’y aurait jamais eu de civilisation. Nous serions encore en train de courir pour attraper un lapin ou daim au javelot pour subsister et pour nous vêtir d’une vague peau de bête.

Il a fallu du temps, du temps d’esprit libre, pour concevoir et trouver la façon d’unir des brins de laine ou des brins de lin d’une quinzaine de centimètres pour obtenir des longueurs de dizaines ou de centaines de mètres, du temps d’esprit libre pour concevoir leur tissage, et ainsi les habits que nous portant, les draps, les couvertures, les rideaux… Ce qui a changé totalement les conditions de vie des humains.

Inventer la roue, c’est bien, mais quelle utilité si personne ne construit de route.

Il a fallu du temps pour percer des chemins à travers forêts, broussailles et rocailles. Parce que, inventer la roue c’était bien, mais quelle aurait été son utilité si aucun bras n’avait construit des voies carrossables ?

Mais si ces bras, ces hommes, dans les prémices des civilisations, avaient été accaparés par la nécessité de capturer du gibier pour se nourrir, de repousser les bêtes sauvages de la nuit et mille autres difficultés, jamais ils n’auraient eu le temps de bâtir une route. Il a fallu que d’autres le fassent pour eux.

Il a fallu que d’autres chasseurs ou planteurs produisent la nourriture à ces hommes qui bâtissaient les routes, que d’autres personnes cuisinent cette nourriture et que d’autres le leur apportent. Que d’autres aussi produisent des gourdes pour leur apporter de l’eau. Que d’autres encore se chargent du campement de la nuit, de la sécurité du feu ou contre les fauves, de la prise en charge des blessures. Il a fallu tout ce système pour qu’une route puisse voir le jour dans les premiers temps quand la roue fut inventée. Ce système s’appelle : l’organisation. De l’entraide. Le soutien réciproque de chacun envers les autres pour l’amélioration de la vie de tous.

Ce n’est pas l’invention de la roue qui a changé le monde, mais l’entraide.

Chaque point d’entraide a pris le nom de métier ou de fonction

Au fil des millénaires, chaque point d’entraide a pris le nom de métier ou de fonction. Une activité que l’on apprend et que l’on perfectionne pour la rendre encore meilleure ou pour l’adapter aux nouvelles circonstances du monde. Le fermier, le boulanger, le tailleur de pierre, le maçon, le fabricant de véhicules, les services de sécurité, les services d’apprentissage et d’enseignement, les soignants, les artistes, les inventeurs, les administrateurs…

L’homme qui, en pleine canicule, joue du marteau-piqueur et du seau de bitume pour bâtir une route n’a pas forcément fait de hautes études, mais c’est sa contribution qui permet à toute la ville de circuler et de travailler, qui permet aux camions d’approvisionner les rayons des magasins.

Toutefois, cet homme de chantier n’aurait jamais pu réaliser une telle route si d’autres n’avaient pas construit le marteau-piqueur dont il se sert, si d’autres n’avaient pas élaboré le bitume, si d’autres n’avaient pas concassé le gravier sur lequel repose le bitume. Il n’aurait jamais pu construire cette route si d’autres n’avaient pas confectionné les chaussures qui lui permettent de se déplacer ainsi que ses habits, si d’autres n’avaient pas conçu des canalisations d’eau et maintenu l’eau potable pour qu’il puisse s’abreuver en toute sécurité. Il n’aurait jamais bâti de route si d’autres n’avaient pas produit les bouteilles, les gourdes et les ustensiles nécessaires pour lui permettre de boire alors qu’il se trouve éloigné de toute source d’eau. Il n’aurait jamais pu construire cette route s’il n’y avait pas eu des enseignants pour apprendre aux ouvriers à construire les marteaux-piqueurs qui lui sont indispensables, s’il n’y avait pas eu des enseignants pour apprendre à poser les fils électriques des machines, s’il n’y avait pas eu au préalable d’autres enseignants pour apprendre à lire afin de savoir ensuite étudier.

De même, il n’aurait jamais construire une route si, le soir, épuisé de fatigue, il n’avait pu récupérer son énergie et se détendre selon ses goûts, en prenant un verre dans un café avec des copains pour certains, en allant danser pour d’autres, ou encore en allant au cinéma pour quelques autres. Mais pour aller au café, il faut un cafetier, pour aller au cinéma, il faut une salle ouverte, et aussi un film, c’est-à-dire un travail d’acteurs et de musiciens. Et pour boire ce verre, il a fallu que quelqu’un produise cette boisson, que quelqu’un bâtisse la salle, etc.

Et l’on pourrait continuer ainsi à l’infini.

Je pense qu’avec ce seul exemple, vous avez compris que notre civilisation ne repose pas sur l’argent – qui n’est qu’un moyen de faciliter les échanges.

La civilisation repose entièrement sur l’entraide. Une entraide qui s’est organisée au fil du temps pour porter le nom de métier ou de fonction.

Il n’y a pas de métiers plus essentiels que d’autres – s’ils existent, c’est que la société en a besoin.

Il n’y a pas de métiers plus essentiels que d’autres. Si les métiers et les commerces existent, c’est parce que la société en a eu besoin. Parce que c’était un point d’entraide, un point de soutien dont elle avait besoin. Ce dont on n’a pas besoin, on ne s’en sert pas, et cela disparaît de lui-même. Tous les métiers ont donc de la valeur.

Empêcher les gens d’exercer leur métier : une volonté de destruction de la civilisation.

Dernièrement, des personnes au profil criminel ont accédé au sommet des institutions et de l’appareil d’État. En toute connaissance de cause, elles ont voulu briser cette entraide générale qui est le fondement de notre société. Ceci en interdisant aux gens d’accomplir leur métier (les soignants de soigner, les coiffeurs de coiffer…) par des confinements, par des opérations douanières empêchant les navires d’apporter leur fret dans les ports, en subventionnant à tout va les entreprises, les commerces et les salariés pour qu’ils acceptent l’interdiction de travailler ou l’interdiction d’ouvrir. Et par bien d’autres manœuvres politiques, économiques et juridiques.

Il s’agit d’une attaque directe, brutale contre l’organisation de la société. Une volonté consciente de destruction de la civilisation.

Nous ne l’acceptons pas !

Car nous croyons en la valeur de chaque personne. Nous savons que c’est l’entraide, le soutien réciproque qui fonde l’assise de notre société. Que ces points d’entraide, que ces nœuds vitaux portent le nom de métiers, de fonctions, ou qu’ils portent un autre nom, n’est pas le plus important. L’essentiel est qu’ils existent. C’est l’activité de chacun d’entre nous qui crée la civilisation et un monde meilleur.

Alors, nous allons raviver la flamme de l’entraide et montrer à chaque citoyen que quoi qu’il fasse dans la société sa contribution est toujours essentielle.

Un ouvrage à découvrir.

Que chacun retrouve ses fonctions : chacun ses fonctions !

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