La création d’un effort – et la joie qui l’accompagne.

La création ne se limite pas à l’écriture, la peinture ou la sculpture. Exercer un effort physique ou intellectuel est aussi une création et peut apporter autant de joie que de peindre une toile.

Plan de cette page.

1- Qu’est-ce qu’un effort ?

2- Comment fonctionne la création d’un effort ?

3- Quelques exemples d’efforts physiques et d’efforts intellectuels.

4- Tout effort provient d’une création.

5- La tendance actuelle à dénigrer les efforts (dénigrer les efforts intellectuels : par l’interdiction de penser et de réfléchir – ou dénigrer les efforts physiques : par le dénigrement du travail).

6- Ne laissez personne vous empêcher de créer en vous disant de ne plus faire d’effort.

7- Ne pas confondre création d’un effort avec Exploitation par son patron.

8- Pour acquérir cet ouvrage publié sous forme de brochure.

1- Qu’est-ce qu’un effort ?

Un effort, c’est exercer une poussée dans une direction donnée.

Pour un effort physique, par exemple grimper le flanc d’une colline, c’est utiliser ses muscles pour exercer une poussée sur le chemin (avec ses jambes) afin de faire avancer son corps.

Pour un effort intellectuel, par exemple résoudre un problème de mots croisés (ou encore déterminer le trajet pour se rendre à la ville suivante), c’est exercer une poussée de son attention afin de trier parmi tous les différents éléments qui se présentent à nous lequel convient le mieux au problème qui nous intéresse.

Dans les deux cas, c’est la personne elle-même qui va créer cet effort. Ce n’est personne d’autre qui le fait à sa place. C’est sa propre création.

2- Comment fonctionne la création d’un effort ?

La création c’est quelque chose qui vient du fond de soi.

** La création d’un effort physique.

Voyons la scène. La personne est au repos. Elle est là, assise sur un banc et immobile. Et soudain, elle veut grimper le flanc de la colline en face d’elle. Que se passe-t-il en fait ?

Eh bien, de sa propre détermination, il va se créer toutes sortes d’inter-actions dans son organisme. Les influx électriques se mettent à circuler plus vite, ils donnent des ordres aux glandes, aux muscles… et alors le corps se lève et commence à grimper sur le chemin. Et plus la pente s’accentue, plus la personne va exercer une poussée sur ses jambes. Elle va créer cette poussée qui, sans sa volonté, n’existerait pas.

Quiconque a grimpé une pente raide a bien senti que ce n’était pas le corps qui agit tout seul. Mais que c’est sa propre volonté qui a créé l’énergie nécessaire pour pousser le corps en avant.

(Laissé à lui-même, le corps n’accomplit pas grand-chose, il ne fait que réagir à l’environnement.)

Une fois parvenu au sommet de la colline, quel bonheur de pouvoir se retourner et de se dire « j’ai grimpé tout ça ! » tout en admirant le paysage.

L’effort physique n’est donc qu’une création, et cette création ne vient que de nous.

** La création d’un effort intellectuel.

Le fonctionnement est identique pour un effort d’ordre intellectuel (ou mental).

Vous êtes là, assis sur un canapé, l’esprit en train de suivre quelques vagues pensées, ou encore ne penser à rien de précis. Puis vous décidez de prendre un journal et de résoudre une grille de mots croisés. Aussitôt, vous créez des phénomènes physiques dont vous n’avez pas la perception habituellement. Des influx électriques palpitent de neurone en neurone.

Quelque chose (vous, évidemment) mobilise vos souvenirs, les trie, les ajuste aux cases, et voit que cela ne convient pas, essaie alors une autre combinaison, etc. C’est une poussée exercée sur vos propres facultés pour les faire travailler dans la direction que vous avez définie. Cette poussée, c’est vous qui la créez, minute après minute.

Et quel bonheur alors que de trouver la solution à la question.

3- Quelques exemples d’efforts physiques et d’efforts intellectuels.

Toujours en tenant compte qu’un effort c’est exercer une poussée dans une direction, et que cela ne signifie pas s’épuiser. Que cela n’a rien à voir non plus avant l’amplitude de cette poussée, qui peut-être légère ou importante. Et en gardant à l’esprit que ce qui est vu pour nous comme « léger » peut être perçu comme important pour quelqu’un dont les facultés sont différentes.

Tendre la main pour ouvrir une porte sera considéré comme une poussée ridiculement faible pour vous, mais gigantesque pour un paraplégique. Et quelqu’un qui sort d’une opération du bras ressent très bien le fait de tendre la main comme un effort évident (et dont il n’avait pas conscience quelques mois plus tôt).

Donc, un effort, c’est juste une poussée dans une direction, quelle que soit l’ampleur de cette poussée, qu’on en soit conscient ou pas.

Quelques exemples efforts physiques.

Clouer une planche, balayer sa chambre, monter un placard, nettoyer ses vitres, changer une ampoule, courir 100 m, marcher dans une manifestation, traverser un désert, escalader une montagne, faire du lèche-vitrine, visiter un vide-grenier, traverser un parc, nettoyer son évier, fabriquer des pièces sur une chaîne de montage, visser des écrous, se déplacer pour se rendre à son travail. Etc.

Quelques exemples d’efforts intellectuels.

Trouver une solution à un problème à son travail, réconcilier deux personnes antagonistes, produire un graphique, trouver sa route après s’être égaré, établir un plan d’action pour la semaine, trouver un hébergement pour ses vacances, trouver une garde pour ses enfants, trouver comment régler ses factures (quand ses finances sont épuisées), déchiffrer un texte mal écrit ou mal imprimé, déterminer qui sera placé auprès de qui durant un mariage, quelle décoration pour la salle à manger, Etc.

Toutes ces activités mobilisent vos facultés mentales. Mais qui les mobilise ? Pas votre voisin. C’est vous. Qui va créer l’énergie pour y parvenir ? C’est vous. Sans votre décision de créer cette énergie, il ne se passerait rien, pas de solutions pour les factures, pas d’hébergement pour les vacances, personne pour garder les enfants…

4- Tout effort provient d’une création.

A travers ces quelques exemples, un point nous saute à la vue. Dans ce monde tout est création. Si quelque chose se passe (en bien comme en mauvais, d’ailleurs), c’est qu’elle a été créée.

Si vous avez une route sur laquelle marcher, c’est qu’elle a été créée par les efforts de quelqu’un (ce n’est pas la magie qui la fait apparaître). Si vous portez des chaussures, c’est qu’elles ont été créées et que quelqu’un a créé les efforts nécessaires pour les fabriquer.

Si les rayons du magasin sont approvisionnés, c’est que quelqu’un a créé l’envie de se lever, de remplir son camion, de le décharger au magasin. Et quelqu’un d’autre a mobilisé son corps pour enregistrer ces articles et les placer dans les rayons.

C’est de la création continuelle du début à la fin. De la création physique.

Si vous avez de l’électricité, c’est que des personnes ont mobilisé leurs facultés mentales pour trouver ce qu’était cette chose mystérieuse qui les déroutait, pour l’étudier, faire des expériences avec elle, et comprendre ensuite qu’en la faisant passer par des fils on pouvait produire diverses actions. Il en a fallu des efforts intellectuels pour arriver à cela. Peut-être que certains se sont épuisés (mentalement) à comprendre son fonctionnement, qu’ils y passaient des jours et des nuits à chercher, mais quelle joie immense chaque fois qu’ils progressaient dans leur connaissance.

C’est le même type de création pour la fabrication du pain, des gâteaux, des biscuits, de musiques ou de romans.

Où que vous tourniez vos regards, notre civilisation entière repose sur la création.

C’est un jeu (un des rares jeux) où chacun est gagnant, car notre propre création nous rend heureux en même temps que la création des autres contribue à notre bien-être. Et inversement, pour chaque être de cette société.

5- La tendance actuelle à dénigrer les efforts (dénigrer les efforts intellectuels : par l’interdiction de penser et de réfléchir – ou dénigrer les efforts physiques : par le dénigrement du travail).

Depuis la fin des années soixante, nous assistons à un phénomène inédit dans l’histoire de l’humanité : le dénigrement de l’effort !

A en croire la propagande médiatique, de l’avalanche des publicités aux articles de presse (en passant par les films, les romans, les séries), la seule activité valable en ce monde serait… ne rien faire ! L’immobilisme.

Plus précisément, on vous fait comprendre que ce qu’on attend de vous c’est, endosser un maillot, vous allonger quelque part, ne plus bouger d’un sourcil et surtout ne penser à rien. Autrement dit, de cesser toute création de quelque nature que ce soit (physique ou intellectuelle).

En parallèle à cette propagande, est arrivé (toujours à la fin des années 60), le dénigrement des efforts physiques professionnels. Exercer un métier manuel était présenté plus ou moins comme un échec scolaire. L’on incitait donc tous les jeunes à ne surtout pas se diriger dans cette voie que l’on sous-entendait comme dévolue aux « cancres ».

Et juste au moment où la plupart des élèves se dirigeaient alors vers des études générales, on a commencé à dénigrer les efforts de nature intellectuelle. Pas de façon explicite, pas tout de suite. Cela s’est fait en sous-main, en commençant par modifier l’apprentissage de la lecture avec la méthode globale. On n’apprenait plus l’alphabet ni à comprendre les mots à partir des lettres qui les composaient (on avançait l’argument que c’était trop dur), mais on apprenait aux enfants à deviner plus ou moins le mot selon sa forme générale. Abandon aussi du calcul mental. Réduction du niveau des matières principales en éparpillant l’attention des élèves dans une multitude de matières accessoires. Etc.

Puis est venu le dénigrement de l’orthographe, le dénigrement des grandes écoles qui ont contribué au prestige de la France. Etc.

Depuis le début des années 2000 : dénigrement de tout effort intellectuel.

Depuis le début des années 2000, exercer sa pensée, se mettre à réfléchir fut de plus en plus présenté comme « moralement » interdit.

On se souvient de la fameuse phrase d’une ministre de la santé qui, face aux interrogations de parents et de professeurs de médecine, s’exclamait « les vaccins, ça ne se discute pas ! ».

Cela s’est accentué depuis 2020 où, entre autres, les définitions des mots ont été changées. Commencer à réfléchir et à se poser des questions signifie en termes journalistiques « un discours de haine ».

Depuis 2020.

Depuis 2020, nous assistons à un dénigrement total des efforts intellectuels et des efforts physiques.

a- Dénigrement des efforts intellectuels.

Comment cela se présente-t-il ? Cela se résume en fait à contester, voire à interdire les efforts intellectuels pour penser, raisonner et juger de ce que le gouvernement et les institutions disent et de ce qu’ils font. Ceci en jetant l’opprobre sur tous ceux qui oseraient penser par eux-mêmes, et surtout penser autre chose que ce qui est assené par les gouvernements, les ONG ou les fondations de milliardaires.

Ce n’est même plus caché, c’est exprimé ouvertement. Au point que même les médecins qui oseraient soulever une interrogation par rapport à leur propre métier (les soins), sont pourchassés et menacés de radiation.

C’est exactement le même procédé dans tous les autres domaines investis par des milliardaires prétendument philanthropes (climat, éducation, banque…). L’interdiction totale de réfléchir à ce sujet et l’obligation de croire sans se poser de poser, sans exercer son intelligence, L’interdiction d’émettre un quelconque effort de compréhension.

C’est l’aboutissement d’un parcours débuté à la fin des années 60 et dont l’objet était : ne plus entamer aucun effort intellectuel, mais, accepter sans réfléchir ce que disent les gouvernements, les instituions et les médias. Bref, ne plus être qu’un robot mental.

Dénigrement des efforts physiques.

Ce dénigrement des efforts physiques s’est accru en demandant aux gens de ne plus aller au travail, d’abord par des confinements, puis par du « télétravail », par la propagande de la « charge mentale ». Puis en 2022, en invitant ouvertement les gens à la démission (à refuser de travailler, mais de vivre des minimas sociaux) ou bien de faire semblant de travailler (quand on est à son poste) ou en faire le moins possible (avec toujours de bons arguments à l’appui).

6- Ne laissez personne vous empêcher de créer en vous disant de ne plus faire d’effort.

Ne vous laissez pas impressionner par toutes ces voix qui, par de multiples biais, vous invitent à ne plus faire aucun effort dans quelque sens que ce soit.

Les appels à l’inactivité, ne plus rien faire, ne plus sortir, ne plus réfléchir (d’autres se chargeant de réfléchir à votre place) ne sont que des appels à l’immobilisme, c’est-à-dire à la mort de ce que vous êtes au fond de vous.

La création, c’est la vie.

Vous êtes vivant aussi longtemps que vous exercez votre pouvoir de création. Ce n’est pas la taille de la création qui importe, c’est le fait de créer. Créer une fusée spatiale ou se créer un bel intérieur où vous vous sentez bien, c’est la même démarche. C’est chaque fois de la pure création, accompagnée d’un grand bonheur.

Alors, créez à profusion.

Et n’oubliez pas, commencer à réfléchir par soi-même, c’est aussi un acte de création.

7- Ne pas confondre création d’un effort avec Exploitation par son patron.

Dans la vie courante, la création des efforts est tellement universelle et d’une telle facilité que d’ordinaire on ne perçoit pas cela comme étant une création,

Le matraquage médiatique et idéologique a fait passer cette création d’un effort en « épuisement » ou en « exploitation par des patrons ». Alors que cela n’a rien à voir.

Quelqu’un qui a gravi une montagne, ou qui a bricolé un abri de jardin, ou encore qui a repeint sa cuisine, a créé un effort pour cela. Et il en est très heureux.

De même, une personne qui a trouvé la solution à un jeu d’énigme, qui a franchi une étape dans un jeu vidéo, qui a trouvé une solution pour partir en vacances, a créé un effort intellectuel, elle a utilisé son mental pour y parvenir. Et elle en est extrêmement heureuse.

Confondre la création d’un effort avec « exploitation par son patron » n’est rien d’autre qu’une tentative pour vous amener à renoncer à créer votre vie. Alors, sachez le reconnaître, et créez vous-même votre vie !

8- Pour acquérir cet ouvrage publié sous forme de brochure.

Pour acheter le texte de cet essai, publié sous forme de brochure de 40 pages au prix de 10 euros (texte un peu plus long que celui ci-dessus), voici le lien : La Création d’un effort.

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