Loup-Cervier ou l’appel au meurtre.

Genre : frisson.  Histoire inspirée d’un fait réel.

Avril 1782. Rien n’aurait pu laisser présager un drame aussi terrible.

En un court laps de temps, quarante hommes et femmes furent massacrés dans la campagne sans qu’on en sache la raison.

Un homme s’avança alors. Lui connaissait le coupable, ou plutôt « les » coupables : une famille de loups-cerviers.

Ailleurs, on les appelait des lynx, de grands chats inoffensifs. Mais, disait-il, ceux-là étaient différents, féroces, carnassiers, à la peau si dure que les balles glissaient dessus, et que seuls les carreaux d’arbalète pouvaient percer. Les villageois en colère montèrent à l’assaut de leur tanière, déterminés à venger la mort des leurs en une furie sanglante.

Mais les coupables ne sont pas forcément ceux désignés. Dans le monde civilisé, il est d’autres prédateurs trop souvent ignorés.

Début de la lecture.

(Ce passage, sous copyright, est publié ici avec l’autorisation de l’auteur.)

… La nuit engloutit les pleurs, les larmes et le chagrin. Le temps inconscient alla son chemin. L’aube revint et tira sur les champs un manteau de lumière. La rosée du matin répondait au soleil matinal en jetant alentour des éclats de cristal.

Hormis la douleur qui secouait le foyer du père Ortan et les chaumières du hameau environnant, la vie continuait son impétuosité naturelle. Dans les autres villages, les enfants riaient, se chamaillaient ; les adultes travaillaient, s’acharnaient dans les champs ou sur leur outillage. Les repas cuisaient dans les âtres et les oies criaillaient.

Les heures s’ajoutaient aux heures et midi s’envola. Une femme, panier sous le bras, s’en alla vers le ruisseau. Il lui fallait nettoyer rapidement ces draps, aussi n’avait-elle pas attendu ses compagnes habituelles pour se mettre à l’ouvrage.

Une heure plus tard, elle frottait durement son linge quand un bruit insolite l’alerte. Elle haussa la tête mais ne vit rien.

— Avec tout ce qu’on raconte à la veillée, m’en v’là devenue peureuse ! gronda-t-elle tout haut. C’est rien que le vent dans les branches.

Un cri bref, mais parfaitement discernable cette fois retentit à nouveau.

La femme resta la brosse en l’air. Le cri était tout proche, des bruits de pas venaient dans son dos. Elle volta brusquement et se pétrifia, bouche ouverte. Avant qu’un hurlement de terreur ne jaillisse de sa gorge, elle se retrouva étendue sur la rive, les pieds dans l’eau. Le ruisseau perdit de sa limpidité et se teinta d’un léger rubis.

Fin de l’extrait.

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Voici une plateforme où vous pourrez en prendre connaissance : « Loup-cervier » .